« Venise » avec les Jurassiens Loulou et Félicien Donzé fait partie des 12 sélectionnés pour le concours aux accents très internationaux qui se déroulera les 26 et 27 avril prochain à Saignelégier
La Médaille d'or de la chanson française aura pour sa 55e édition des allures très internationales. Une douzaine d'artistes sélectionnés se produiront les 26 et 27 avril à Saignelégier. Parmi eux, « seulement » cinq Suisses, six Français et un Québécois de Montréal. Le seul groupe originaire de la région sera « Venise » avec la chanteuse Loulou qui a grandi aux Franches-Montagnes avant de migrer à Genève et le Jurassien Félicien Donzé à la guitare et basse. « Il n’y a pas de problème à faire venir des Jurassiens », rassure d’emblée la présidente du comité d’organisation Valérie Boillat.
Valérie Boillat : « Beaucoup de Jurassiens sont déjà venus, et le canton est petit ! »
« C’est en fonction des dossiers que l’on reçoit, certains viennent du Jura, mais peut-être qu’ils n’ont pas été sélectionnés ou qu’ils le seront une prochaine année... La sélection, il est vrai, est assez pointue. On a reçu 140 dossiers et il faut faire un choix. Mais chaque année il y a un groupe jurassien. Et le canton est petit, beaucoup sont déjà venus ! » La douzaine d’artistes sélectionnés se produira dès le vendredi 26 avril au soir dans les bistrots de Saignelégier à l’occasion de la traditionnelle « Jam chanson » à laquelle tout musicien du coin est bienvenu pour accompagner les chanteurs d’une manière totalement improvisée. Le concours démarrera le samedi dès 13h à la Halle-cantine tandis que la finale est prévue à 20h15.
Retour sur les origines de la Médaille d'or avec Valérie Boillat
Le cinquantenaire du plébiscite jurassien du 23 juin 1974 fêté cette année par le Jura est l'occasion de souligner que les origines de la Médaille d’or sont directement liées à la Question jurassienne. « C’était le groupe Bélier qui, en 1968, avait créé ce concours pour soutenir la chanson francophone au milieu de ce canton germanophone. Dans les grandes années du Bélier, la Halle-Cantine était pleine à craquer avec peut-être 1'000 personnes », rappelle Valérie Boillat alors que la manifestation attire désormais autour de 200 spectateurs pour la finale. L’esprit revendicatif a désormais quelque peu disparu, si ce n’est qu’il se retrouve dans la défense de la langue française et la promotion d’artistes méconnus face aux gros labels commerciaux. La Médaille d’or soutiendra, par ailleurs, en cette année marquée par le conflit au Proche-Orient, la cause palestinienne avec une cuisine palestinienne et la possibilité de soutenir le « mouvement BDS » pro-palestinien militant pour le « boycott d’Israël ». /jpi