Les comptes 2023 de la Croix-Rouge jurassienne sont largement déficitaires. Des prestations ont été supprimées ou mises en pause pour retrouver un certain équilibre financier.
Les comptes de la Croix-Rouge jurassienne sont dans le rouge. L’exercice 2023 a été présenté jeudi lors de l’assemblée générale. Les chiffres affichent une perte de 71'000 francs, après dissolution de réserves de 145'000 francs. Trois facteurs expliquent cette situation : la crise ukrainienne, la fin de certains financements par la Croix-Rouge suisse et des investissements pour aménager les nouveaux locaux à Delémont. Yann Rufer, le nouveau directeur depuis octobre, cite les mesures fortes prises pour redresser la situation : « On a décidé de fermer le service de migration qui avait pleinement son sens en 2020 avec la crise ukrainienne. » C’est le partenariat avec l’AJAM qui est privilégié. Le maire de Rossemaison relève aussi la mise en pause du service des proches aidants. « C’est vraiment quelque chose qui est d’actualité dans une population qui va continuer de prendre de l’âge », regrette Yann Rufer qui espère pouvoir proposer à nouveau cette prestation dès que les finances se porteront mieux.
Yann Rufer : « On doit prendre les mesures nécessaires. »
Yann Rufer tempère en affirmant que la Croix-Rouge jurassienne n’est pas en danger. Mais il tient à alerter les pouvoirs publics et la population : « A fin 2019, on avait 650'000 francs de réserve, et maintenant, on est aux alentours de 170'000 francs. » Le directeur souhaite retrouver une situation de croisière qui permet de dégager un bénéfice afin de pouvoir à nouveau investir. Pour ce faire, une campagne d’appel de dons est en cours auprès des entreprises et des communes. /comm-ncp