La Fédération de l’industrie horlogère suisse FH et la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse ont fait part de leurs inquiétudes. Elles ont proposé un ensemble de mesure de soutien aux autorités.
L’industrie horlogère suisse connaît une période difficile. La demande et les exportations sont en baisse, notamment sur le marché chinois. C’est pourquoi la Fédération de l’industrie horlogère suisse (FH) et la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse (CP) ont publié ce matin un communiqué de presse. Ils demandent un soutien de la part des autorités. Ainsi, les deux organisations faitières proposent un certain nombre de mesures. Yves Bugmann, le président de la FH, explique que : « En période de turbulence, comme nous la vivons maintenant, il est important que les autorités agissent sur le franc suisse et qu’elles prêtent attention aux conditions cadres. » Des conditions cadres qui sont importantes pour Yves Bugmann, notamment pour une industrie d’exportation comme en Suisse.
Yves Bugmann : « C'est important que nous puissions importer sans encombres dans des marchés importants. »
Pour une amélioration du libre-échange
Dans leur communiqué de presse, la FH et la CP indiquent que : « L'industrie horlogère suisse plaide pour l'amélioration des conditions cadre et salue les avancées récentes en matière de libre-échange. » Yves Bugmann complète en explique que : « C’est important que nous puissions exporter sans encombre dans des marchés importants, comme, par exemple, l’Inde. » L’accord avec l’Inde, qui vient d’être ratifié récemment, n’est pas la seule avancée qui préoccupe le secteur horloger. Le président de la FH suit également de proche la modernisation de l’accord avec la chine ou encore la finalisation des négociations avec le Mercosur, soit l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay.
« Le secteur horloger est parfois discret, mais nous voulons aussi élever notre voix pour signaler que nous souffrons aussi comme les autres industries suisses. »
Un appel au soutien pour sensibiliser
L’idée de communiquer sur cette demande de soutien et ces mesures proposées aux autorités permettent également de sensibiliser le grand public. « Le secteur horloger est parfois discret, mais nous voulons élever notre voix pour signaler que nous souffrons, comme d’autres industries en Suisse », explique Yves Bugmann. Cette période est source de beaucoup d’incertitude sur les marchés d’exportations explique-t-il. « On appelle donc à des mesures concrètes pour renforcer la compétitivité du secteur », conclut-il sur ce sujet.
Temporiser avant de réduire les effectifs
La situation actuelle pèse surtout sur les sous-traitants et les entreprises de l’entrée et du milieu de gamme. Pour l’instant les entreprises préfèrent temporiser avant de réduire les effectifs. Yves Bugmann constate d’ailleurs une augmentation des demandes de réductions de l’horaire de travail (RHT) dans les régions des cantons horlogers.
« Les RHT sont un bon moyen pour préserver les emplois. »
Un aspect important pour Yves Bugmann, surtout après deux années de croissances postcovid. /tbu