La traite automatisée des vaches gagne du terrain dans les exploitations agricoles de la région. Bien que disponible sur le marché depuis près de 20 ans, cette technologie vient seulement d’être autorisée par le label Tête de Moine AOP. « Nous voulions nous assurer que cette méthode respecte nos critères de qualité. Plusieurs études ont confirmé que la nouvelle génération de robots préserve les propriétés du lait », explique mercredi le gérant de l’interprofession, Martin Siegenthaler, dans « La Matinale » de RJB.
Ces machines, dotées d’un système de décrochage automatique, nettoient et préparent également les trayons avant de se fixer. Une innovation qui présente un atout majeur pour le bien-être animal. « La vache choisit elle-même quand elle souhaite être traite, ce qui contribue à maintenir un troupeau calme », précise le représentant de la Tête de Moine.
Martin Siegenthaler : « Ces robots ne peuvent pas être installés dans chaque exploitation. »
Un modèle qui pourrait se généraliser
Sur les 245 producteurs accrédités par le label Tête de Moine AOP, moins d’une dizaine utilise actuellement des robots de traite. « Ce n’est pas adapté à tout le monde. Il faut être à l’aise avec la technologie et prêt à investir », souligne Martin Siegenthaler. L’investissement est en effet conséquent : un robot neuf coûte environ 200'000 francs, selon le journal Agri.
Des risques sous surveillance
L’interprofession a mis du temps avant de donner son feu vert à cette technologie, consciente des éventuels impacts sur le fromage. « Il peut y avoir une influence sur le goût, notamment via les acides gras libres qui altèrent la saveur. Mais les dernières analyses montrent que leur concentration n’est pas forcément plus élevée avec les robots. Nous continuerons néanmoins à surveiller rigoureusement la qualité des produits », conclut Martin Siegenthaler. /ddc