« Habemus Papam »… C’est vers 19h15 que le monde a découvert le nouveau Pape jeudi soir. Robert Francis Prévost, cardinal né aux Etats-Unis de 69 ans, a été élu après un court conclave. Il a choisi le nom de Léon XIV. Pour Sylvain Queloz, théologien jurassien et président de l’Association des anciens gardes suisses pontificaux, c’est « une joie immense ». « C’est incroyable que 133 cardinaux qui ne se connaissaient pas se mettent d’accord en quatre scrutins seulement autour d’un nom qui n’était pas favori », explique-t-il. Le Pape né aux Etats-Unis d’un père français et d’une mère italienne qui a vécu de nombreuses années au Pérou sera un « Pape de l’unité, rassembleur, artisan de paix », selon Sylvain Queloz. Ses premiers mots ont d’ailleurs été « que la paix soit avec vous tous ». « Le Pape François a annoncé un programme et le Pape León XIV va mettre en œuvre ce programme. Il s’inscrit dans la continuité et en même temps il a un style diffèrent », ajoute le théologien.
Un Pape « calme et paisible »
Le Jurassien évêque émérite de Nanterre Gérard Daucourt a réagi à l’apparition de Léon XIV avec « une émotion très joyeuse, une belle surprise. J’ai pleine confiance dans le service que ce Pape va rendre à l’Eglise et au monde ». ll décrit le nouveau Pape comme « un homme de dialogue qui écoute beaucoup mais qui décide aussi » alors que le nom choisi, Léon XIV, fait référence à Léon XIII élu à la fin du 19e siècle: « le premier Pape avec un positionnement fort sur la doctrine sociale », pour Gérard Daucourt. Alors que sa nationalité américaine fait aussi beaucoup parler, la géopolitique est bien présente dans cette élection. « Il a contré la politique migratoire de Donald Trump et il a répondu au vice-président des Etats-Unis. Il va rester un homme libre », se réjouit le Jurassien. /mmi