L’entreprise Erma à Boécourt présente une montre en verre saphir à l'occasion du salon EPHJ de Genève. Cette innovation doit ouvrir de nouvelles perspectives au sous-traitant horloger touché par la chute des commandes actuelles.
L’industrie jurassienne compte sur l’EPHJ pour se relancer en cette période difficile. Le salon des professionnels de l'horlogerie, de la bijouterie, des microtechnologies et des technologies médicales s’est ouvert ce mardi à Genève en présence de quatre-vingts entreprises jurassiennes. Parmi elles, Erma Boécourt S.A. est spécialisée dans le façonnage de verres de saphir pour l’horlogerie. Elle emploie une cinquantaine de personnes, mais le carnet de commandes a fondu depuis plusieurs mois. L’entreprise est présente depuis toujours à l’EPHJ qui vit sa 23e édition. Son directeur, Emilien Vernier, en fait un événement incontournable : « C’est une vitrine pour nous, on entretient les contacts avec nos clients, c’est le plus important. On ne repart pas forcément de Genève avec les poches remplies de commandes, mais la réussite s’évalue sur les visites et les nouveaux clients qu’on peut rencontrer pendant la semaine. »
L’entreprise est aussi à Genève pour présenter une innovation. Face à la baisse des commandes, elle tente de se diversifier. « On doit utiliser cette période de calme pour développer de nouveaux produits. » Erma vient - pour la première fois - de développer une montre en verre saphir (matériau le plus rigide après le diamant), en partenariat avec d’autres fournisseurs, dans le but de montrer son savoir-faire et d’ouvrir de nouvelles perspectives. « Il est important de miser sur des pièces avec plus de valeur ajoutée face à la concurrence asiatique », explique son directeur. /rce