L’Assemblée interjurassienne entre dans l’Histoire. Ses archives vont intégrer les fonds des Archives fédérales suisses, à Berne. Un contrat de donation a été signé jeudi après-midi à Moutier par le président de l’AIJ Dick Marty et le directeur des AFS Andreas Kellerhals.
Les Archives fédérales suisses vont conserver les procès-verbaux des séances plénières et des commissions de l’Assemblée interjurassienne depuis sa création en 1994. Elles disposeront également de tous les enregistrements sonores des séances.
Les archives de l’AIJ sont reprises par les Archives fédérales suisses pour garantir leur conservation à long terme. La Confédération va offrir au public un accès libre et gratuit.
Le Musée jurassien des Arts honoré
L’Assemblée interjurassienne a par ailleurs remis son Prix 2014. Il est attribué cette année au Musée jurassien des Arts à Moutier. L’AIJ estime que cette institution est un lieu privilégié d’échanges et une scène culturelle de premier plan. Le prix est doté de 10'000 francs.
L’AIJ a enfin approuvé à l’unanimité son rapport d’activité 2014. Elle va désormais suivre le processus des votes communalistes, puis rédiger un bilan d’activité, ainsi qu’une analyse. Selon le président Dick Marty, cette analyse ne sera pas seulement un rapport pour les cantons de Berne et du Jura, la Confédération et les personnes de la région. Elle devra être un document susceptible d’intéresser des personnes de l’extérieur. Dick Marty a fait référence à l’accueil de délégations étrangères qui ont des conflits similaires à celui de la Question jurassienne dans leur pays respectif. Ces délégations se sont intéressées aux modalités choisies par la Suisse pour affronter ces conflits.
Le mécontentement de la délégation jurassienne
En marge de la séance de l’AIJ de ce jeudi, la délégation jurassienne a distribué un communiqué. Elle dénonce les propos tenus par les Jeunes UDC-JB à la Foire aux oignons à Berne. Selon elle, les agrariens ont fait savoir que l’AIJ n’a actuellement plus de raison d’exister, si ce n’est que de permettre à son président d’engranger des honoraires et « d’offrir des jetons de présence grassement payés à ses membres ». La délégation jurassienne estime que ces propos sont outranciers. Elle relève aussi que l’AIJ ne fait que respecter le mandat qui lui a été confié, qui est d’accompagner jusqu’à son terme la procédure initiée par la Déclaration d’intention du 20 février 2012. /rch