À peine plus de deux mois après son grave accident au Rallye du Valais, le pilote prévôtois reprend le volant à l’occasion de la Ronde du Jura en France voisine. Une course « pour le plaisir » qui va aussi lui permettre de jauger ses sensations.
Prendre du plaisir, sans se soucier du chronomètre. Ce sera le credo de Michaël Burri ce samedi sur le rallye automobile de la Ronde du Jura à Champagnole en France voisine. Le pilote prévôtois reprendra le volant pour la première fois depuis son grave accident il y a un peu plus de deux mois au Rallye du Valais. Victime notamment d'un traumatisme crânien, le champion de Suisse des rallyes 2024 a été suivi par un spécialiste et dit aujourd'hui avoir retrouvé toutes ses facultés. Même s’il avait été l'an dernier le premier pilote étranger à remporter cette épreuve surnommée le mini Monte-Carlo pour ses conditions de courses similaires, Michaël Burri ne visera rien d'autre que de prendre du plaisir, loin de l'esprit course.
Michaël Burri : « S'il faut freiner dans un virage, je freinerai sans regarder le temps »
« Faire ce rallye avec un ami est parti d’une rigolade à l’Autocross de Bure où nous nous étions dit que nous n’étions pas cap’ de faire un rallye dans une toute petite voiture. Or, j’ai retrouvé ma première voiture de rallye que j’avais en 2007, elle n’a que 100 chevaux ! On va partir là-bas en pur plaisir et même échanger nos postes en milieu de course pour que je passe copilote. Ce sera aussi pour voir si j’ai peur et si tout fonctionne bien. Le but ne sera pas le temps de la spéciale, mais d'avoir la banane à la fin », explique Michaël Burri.
« Je ne sais pas comment mon corps va réagir quand j’aurai le casque sur la tête »
Car le pilote prévôtois ne cache pas une certaine appréhension après un accident qui, au-delà des blessures physiques, a engendré un choc mental et une prise de conscience des risques. « Le spécialiste du traumatisme crânien qui me suit viendra aussi sur place pour voir comme j’appréhende les évènements. Dans ma tête, je n’ai pas peur et j’ai envie de reprendre le volant, mais l’appréhension est quand même là. On a passé le Réveillon en Valais, et quand je suis passé près du lieu de l’accident, j’ai eu la boule au ventre. Je ne sais pas comment mon corps va réagir quand j’aurai le casque sur la tête », avoue Michaël Burri qui ne se dit de toute façon « pas prêt à reprendre la compétition pour viser des chronos ». « Si dans un virage il faut freiner, je ne regarderai pas le temps et je freinerai », souffle encore le champion de Suisse. Il prendra le départ ce samedi dès 7h00 avec six spéciales au programme. /mmi-jpi