Le week-end de Pâques a été synonyme de crucifixion pour le VFM. Après 13 ans passés en Ligue A, le Volleyball Franches-Montagnes va devoir évoluer en Ligue B la saison prochaine. Il a été relégué en 2e division au terme du barrage de promotion/relégation disputé face à Glaronia. Les Jurassiennes ont perdu le dernier acte 3-0 samedi à Saignelégier et ont laissé filer la série 2-0.
« Il faut apprendre de ses erreurs. Il faut que les échecs ne servent pas seulement à se dire “on est mauvais” mais à se dire “qu’est-ce qu’on peut faire de mieux” et c’est là-dessus que nous allons reconstruire », indique ce mardi dans La Matinale RFJ le président du VFM. Bertrand Faivet ne craint pas pour la vie de son club malgré la relégation. Il redoute toutefois la disparition de l’appui financier de certaines entités et certains sponsors. « Nous réaliserons un état des lieux d’ici la semaine prochaine », précise le président du VFM.
Bertrand Faivet : « Pendant très longtemps, on ne voulait pas croire à la relégation »
Le chapitre sportif recèle lui aussi son lot d’interrogations. « Nous devons à nouveau discuter avec les joueuses que nous sommes allés chercher à l’extérieur. Ça dépend de notre projet », relève Bertrand Faivet. Le président du VFM peut néanmoins s’appuyer sur quelques certitudes comme la présence de l’entraineuse Melanie Cina la saison prochaine. « On aura un énorme avantage, elle connaît la Ligue B », appuie-t-il. Le chantier reste conséquent pour le VFM afin de bâtir une équipe capable de relever l’objectif d’une remontée expresse en Ligue A. Un objectif que le comité du VFM devra encore valider mercredi. /nmy-mle
Le commentaire de Mathieu Schaffner :
Il faut aujourd’hui saluer le travail de tout un club. Oui, malgré la relégation, il n’y a pas que du négatif à ressortir de cette saison. Si le VFM s’est planté dans le recrutement de ses étrangères, il a assumé, une fois de plus, sa politique de formation. Depuis des années, c’est sa fierté, c’est sa raison de vivre et il ne l’a pas oublié. Chapeau bas. Oui chapeau bas, parce que miser sur la formation, miser sur des jeunes du cru en 2023 quand vous jouez dans l’élite, c’est une politique rare. Une politique qui reste rare aussi dans bien d’autres sports et à des échelons bien plus régionaux.
Alors oui, ça fait mal d’être relégué. Oui, il va falloir reconstruire, repartir au combat, tenter de retrouver la lumière de la Ligue A. Mais après tout, ne vaut-il pas mieux voir ses pépites sur le terrain, même en 2e division, plutôt que sur le banc à regarder des joueuses recrutées à grand renfort d’argent ? Oui, c’est une politique risquée. Le Volleyball Franches-Montagnes en a fait les frais cette année. Mais c’est une politique qui apporte des gains et des émotions décuplés. C’est une politique qui permet aux régionales de ne pas faire que rêver mais qui leur offre une vraie possibilité de jouer et de s’identifier aux valeurs de leur club. Si, aujourd’hui, le ciel est gris sur le VFM, cette politique va lui offrir à n’en pas douter des rayons de soleil bien mérités.