Le Centre de Loisirs des Franches-Montagnes a enregistré une perte de 1,25 million de francs lors de l’exercice 2023/2024. Lors de l’assemblée générale des actionnaires jeudi soir, il a évoqué la location du restaurant pour soulager ses finances.
Près d'une cinquantaine d'actionnaires du CLFM ont accepté les comptes ce jeudi soir à Saignelégier. (Photo archives : Georges Henz).
Le Centre de Loisirs des Franches-Montagnes (CLFM) cherche des solutions pour réduire ses pertes. Il a présenté jeudi soir à Saignelégier lors de l’assemblée des actionnaires les comptes pour l’exercice 2023/2024. Ceux-ci affichent un déficit de 1,25 million de francs, alors que le budget prévoyait un excédent de charges de 1,1 million. Le conseil d’administration (CA) pointe en particulier un secteur en souffrance : le restaurant qui accuse une perte de 267'000 francs. Pour remédier à cette situation jugée « catastrophique », l’établissement de restauration pourrait être loué à la société Franches Restauration SA. « Ce sont trois entrepreneurs francs-montagnards qui connaissent parfaitement le Centre de Loisirs et qui ont à cœur de faire tourner le restaurant », indique Pauline Queloz. Pour la membre du CA en charge du dossier, louer le bistrot ne signifie pas se débarrasser du problème. « La location c’est peut-être la solution donc on essaye. »
Pauline Queloz : « Il faut s’entourer d’une équipe performante qui fasse tourner le restaurant. »
Si les discussions aboutissent, la location du restaurant du CLFM pourrait débuter le 1er septembre prochain.
La dette s’entête
Le conseil d’administration a mis en évidence un autre point noir qui pèse sur les finances du CLFM : la dette de 14 millions de francs, dont 12 millions de dettes à long terme, que traîne l’établissement. « Il nous reste une ligne de crédit dans une banque et après on sera à sec, a lancé le membre du CA Cédric Baume ajoutant chercher des mécènes pour diminuer la dette et retrouver une marge d’autofinancement. »
Il faut donc trouver de nouvelles sources financières. L’une d’elles pourrait être de nature privée. « Le CLFM est une entité publique et elle doit le rester », a notamment réagi le conseiller communal des Bois Athanase Kanimba. Le président du conseil d’administration comprend ce genre de remarque mais tempère : « Nous avons un projet de nouvelle forme de gouvernance. Cela ne veut pas forcément dire qu’on s’ouvrira vers le privé. C’est une réflexion plus large qui doit être faite. »
Un CA reconduit avec deux nouveaux membres
En place depuis 2021, les huit membres du conseil d’administration ont été réélus par les actionnaires pour un nouveau mandat de trois ans. Ils sont rejoints par deux nouvelles personnes. Pascal Braichet sera en charge de la mise en place d’une nouvelle forme de gérance au sein du CLFM et Olivier Jolidon s’occupera de la gestion des secteurs hôtellerie, séminaire et wellness. /nmy
