Le fOrum culture à Tavannes a annoncé les quatre nouvelles co-productions de la saison 2024-2025. Entre autres, une réflexion théâtrale sur la nourriture comme palliatif émotionnel, mais aussi du cyclisme.
Charlotte Riondel a reçu également le Label+ Romand pour son spectacle « J’ai faim d’amour mais je pense que ça va être plus simple de me faire des pâtes » (photo : fOrum culture).
Le fOrum culture, basé à Tavannes, a annoncé le programme de sa nouvelle saison ce matin. Quatre co-productions sont proposées cette année. Le fOrum culture soutient des projets dans l’art de la scène, avec pour but d’encourager la production régionale et la diffusion. Parmi les sélections de la saison, une pièce de théâtre sur la championne de cyclisme Jeannie Longo.
Claudia Nuara de la compagnie biennoise Deva a écrit ce spectacle avec Philippe Minella. « Dans la roue de Jeannie Longo » plonge dans la vie de la cycliste. 21 fois championne du monde, 59 fois championne de France sur route, et sept participations aux Jeux Olympiques. La cycliste a accumulé les récompenses, mais aussi fait beaucoup parler d’elle pour son caractère bien trempé. Pendant l’écriture et la préparation du spectacle, Claudia Nuara est allée rencontrer l’ancienne cycliste. « J’ai posé beaucoup de questions car j’avais envie de la connaitre, non seulement dans ce qu’elle était autrefois, mais aussi qui elle est aujourd’hui », explique la comédienne.
Claudia Nuara, comédienne et autrice : « Son parcours de femme m’a énormément inspirée, parce qu’elle a été une des pionnières dans le sport féminin. »
« J’ai faim d’amour, mais je pense que ça va être plus simple de me faire des pâtes » sera une autre pièce à retrouver à Delémont en février 2025. C’est une création de Charlotte Riondel, avec le collectif Faune de Flèches. La comédienne originaire de Porrentruy s’est inspirée d’abord d’une carte postale, avec un slogan devenu le titre de son spectacle. Elle s’en est inspirée pour écrire sur ses propres déboires amoureux, qu’elle gérait avec la nourriture comme palliatif émotionnel. « Je n’ai pas envie de passer un message ou un propos, même si derrière cette thématique il y a des questions de grossophobie et de féminisme. J’aimerais surtout que les gens reçoivent une parole intime », explique Charlotte Riondel.
Cette création sur la faim d’amour et la relation avec la nourriture a aussi reçu jeudi le Label+ Romand. Elle a été retenue avec deux autres pièces parmi dix candidatures. C’est la première production jurassienne à recevoir cette distinction.
