Le Parti libéral-radical a décidé ce mercredi soir de ne pas présenter de candidat lors de la partielle au Gouvernement jurassien de novembre prochain. Il entend ainsi reculer pour mieux sauter en vue des élections cantonales de 2025.
Le Parti libéral-radical jurassien abandonne son fauteuil au Gouvernement. L’assemblée générale du PLRJ qui siégeait ce mercredi soir à Miécourt a choisi de ne pas se lancer dans la course à la succession de son ministre démissionnaire, Jacques Gerber, lors de la partielle de novembre prochain. Il a pris cette décision par 28 voix contre 9 et 4 abstentions et a ainsi suivi la position unanime de son comité directeur qui a tout de même été sujette à discussion lors de l’assemblée. L’ancien conseiller aux Etats Michel Flückiger a dit comprendre l’avis des instances du parti mais il a estimé que le PLRJ devait présenter un candidat lors de l’élection partielle. Il a estimé, notamment, que la perte du siège libéral-radical à l’exécutif cantonal allait « menacer l’équilibre des institutions » et que « se retrouver dans l’opposition ne convenait pas au PLRJ ». Il a été suivi par Thierry Simon, conseiller de ville de Porrentruy, mais en vain.
Une élection qui arrive trop tôt
Le comité directeur a justifié sa proposition par plusieurs arguments. Le président du PLRJ, Martin Braichet, a précisé que 4 à 5 personnes avaient été contactées pour porter les couleurs du parti mais qu’elles avaient toutes refusé pour divers motifs. Il a ainsi estimé que lancer un candidat n’était pas une option aujourd’hui et que la stratégie la plus sage était de renoncer à prendre part à l’élection partielle. Martin Braichet a souligné que l’échéance arrivait trop tôt alors que le PLRJ est en pleine reconstruction. « Cela ne présuppose en rien les décisions à prendre pour 2025 », a toutefois précisé Martin Braichet en faisant référence aux élections générales de l’an prochain. Le président du PLRJ a résumé la position du comité directeur par l’expression « reculer pour mieux sauter » pour se préparer dans la perspective de 2025.
Martin Braichet : « On a clairement fait l’analyse qu’on n’était pas prêt pour partir au combat pour cette partielle. »
Interpellé sur la question de savoir s’il avait été sollicité par le parti pour être candidat, l’ancien maire de Porrentruy, Gabriel Voirol, a répondu que tel avait été le cas mais qu’il avait décliné cette proposition. « Je ne représente pas l’avenir », a affirmé Gabriel Voirol qui a indiqué que ne pas présenter de candidat ne constituait pas un aveu de faiblesse tout en reconnaissant qu’une telle décision n’était pas facile à prendre. L’ancien conseiller communal de La Baroche, Marc Meier, a estimé, quant à lui, qu’il s’agissait bel et bien d’une preuve de la faiblesse actuelle du PLRJ et qu’il n’était pas dans l’ADN du PLR d’être dans l’opposition. Il a toutefois fait preuve de compréhension à l’égard de l’avis du comité directeur.
Marc Meier : « Aujourd’hui, le parti libéral-radical est dans une position de faiblesse dans le canton du Jura. »
Le premier tour de l’élection partielle au Gouvernement jurassien se déroulera le 24 novembre prochain et le second le 15 décembre. Le délai de dépôt des candidatures est fixé au 30 septembre à 12h. /fco