Présidente du Parlement jurassien et coprésidente des Vert-e-s, la Franc-Montagnarde a annoncé en assemblée sa candidature pour la prochaine élection partielle. Mais le parti plaide pour une seule candidature à gauche et attendra donc les positions du PS et CS-POP.
Pauline Godat a officialisé sa candidature pour l'élection partielle au Gouvernement jurassien.
Les Vert-e-s jurassiens se lancent dans la course au Gouvernement jurassien... sous réserve que les autres partis de gauche approuvent leur candidature. Si l’actuelle présidente du Parlement jurassien et coprésidente des Vert-e-s, Pauline Godat, 35 ans, a officialisé ce jeudi sa candidature à la prochaine élection partielle pour remplacer le ministre démissionnaire Jacques Gerber, les Vert-e-s ont décidé de ne soutenir « qu’une seule candidature de gauche aux valeurs sociales et écologistes ». Cette stratégie devra donc encore être validée par les deux autres partis de la gauche jurassienne, le CS-POP et le Parti socialiste. « Si ces partis proposent un autre candidat, le comité directeur des Vert-e-s mènera une réflexion pour décider s’il maintient ou retire sa candidature », a expliqué la coprésidente du parti, Sonia Burri-Schmassmann.
Pauline Godat : « Il y a un boulevard pour une majorité de gauche et féminine au Gouvernement. »
Des discussions ont déjà eu lieu entre les trois formations politiques, sans que le comité des Vert-e-s n’en révèle la teneur. « Les échanges ont été très constructifs et positifs », a simplement lâché Sonia Burri-Schmassmann. « Je me mets à disposition du parti pour cette élection partielle. Je dispose d’une expérience dans le domaine de la santé en tant que psychothérapeute, et d’un certain réseau. C’est un joli challenge pour moi de représenter nos valeurs et faire pencher le Gouvernement vers une majorité de gauche, et vers une majorité féminine aussi », a déclaré Pauline Godat, dont la candidature a été approuvée par applaudissement et par un vote formel à l’unanimité. « Il y a surtout une opportunité en termes de forces politiques. Il y a cette place qui se libère, à droite j’ai l’impression que l’on va se partager les voix, donc je pense qu’il y a un boulevard pour la gauche », analyse la candidate verte.
En attente des positions de la gauche ? « Je ne me lance pas complètement à l'aveugle, j'avais l'impression que les signaux étaient plutôt au vert... »
Prête à s’effacer en cas d’autre candidature à gauche conformément à la stratégie adoptée ? « Il faudra voir, ça dépendra aussi de la personne qui serait présentée par un autre parti. Mais si on dit qu’on ne soutiendra qu’une candidature, c’est le jeu aussi, il faudra que certains se retirent. Mais je ne me lance pas complètement à l’aveugle non plus, j’avais l’impression dans les discussions que les signaux étaient plutôt au vert... mais on attend des nouvelles des autres partis », a confié Pauline Godat alors que le Parti socialiste dispose déjà de deux membres au Gouvernement avec Nathalie Barthoulot et Rosalie Beuret Siess. « On a la bonne candidate au bon moment. On peut peut-être vivre un moment historique avec elle », a lancé le député Baptiste Laville, les Vert-e-s n’ayant encore jamais eu de siège au sein du Gouvernement jurassien.
L’élection partielle au Gouvernement vise à remplacer le ministre démissionnaire Jacques Gerber (PLR). Le premier tour aura lieu le 24 novembre prochain et le second le 15 décembre. Le délai de dépôt des candidatures est fixé au 30 septembre à 12h. /jpi
