Le Parti vert-libéral jurassien ne se lancera pas dans la course à la succession de Jacques Gerber (PLR) au Gouvernement cantonal. Réunis en assemblée générale extraordinaire mardi soir à Delémont, les membres ont décidé de ne pas participer à l’élection partielle du 24 novembre prochain par 8 voix contre 4 et 7 abstentions. Pour la majorité, le PVL aurait plus à perdre qu’à gagner dans un scrutin qui se résume, à ce stade, à un duel gauche-droite. Didier Receveur, Paul Monnerat et Ismaël Vuillaume s’étaient mis à disposition de leur parti. Tous ont finalement décidé, avant le vote, de renoncer.
« Je ne vois pas comment notre parti pourrait faire 2%. »
Le débat a été intense au sein du PVL. Militant pour ne pas présenter de candidature, le député suppléant Raoul Jaeggi a expliqué que « nous sommes dans une élection à une ligne sur le bulletin de vote. Si la guerre gauche-droite se confirme, qui donnerait sa voix au PVL dans ces conditions ? L’enjeu est différent d’une élection où cinq noms peuvent figurer sur un bulletin. Dans la configuration d’aujourd’hui, je ne vois pas comment notre parti pourrait faire 2% ! De plus, notre candidat et notre parti seraient péjorés pour 2025. Gardons nos candidats au chaud pour l’an prochain ». Pour Didier Receveur et Paul Monnerat, « il faut garder notre énergie pour 2025, c’est plus responsable. Il s’agit de peaufiner nos projets. Nous n’avons ni le temps, ni l’énergie, ni les ressources pour participer à cette partielle ». Quant à la députée Emilie Guillaume, elle a estimé que le PVL aurait pu être qualifié d’arrogant s’il s’était lancé pour tenter de reprendre le fauteuil ministériel de Jacques Gerber.
Quelques voix se sont vainement exprimées en faveur d’une candidature des Vert'libéraux. « Y aller, c’est montrer qu’on évolue. Renoncer, c’est stagner, montrer qu’on a peur », a clamé un membre. Un autre a déclaré que « dans une course à trois, les électeurs pourraient davantage voter pour une personnalité que pour un parti ».
Le PVL Jura reste donc à quai. Le comité du parti décidera ultérieurement d’un éventuel soutien ou non à une candidature émanant d’une autre formation politique. /rch