Centre Dürrenmatt : un 25e anniversaire célébré en grande pompe et en musique

L’institution neuchâteloise a lancé une année de festivités vendredi soir avec le vernissage ...
Centre Dürrenmatt : un 25e anniversaire célébré en grande pompe et en musique

L’institution neuchâteloise a lancé une année de festivités vendredi soir avec le vernissage d’une nouvelle exposition temporaire en présence de la conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider.

De gauche à droite: la directrice du Centre Dürrenmatt Madeleine Betschart, le conseiller d'Etat Alain Ribaux, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider et la conseillère communale Julie Courcier Delafontaine. De gauche à droite: la directrice du Centre Dürrenmatt Madeleine Betschart, le conseiller d'Etat Alain Ribaux, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider et la conseillère communale Julie Courcier Delafontaine.

Le Centre Dürrenmatt à Neuchâtel invite ses visiteurs à tendre l’oreille. L’institution a verni vendredi soir sa nouvelle exposition temporaire Lotti et Friedrich Dürrenmatt – Musique, à découvrir jusqu’au 22 juin. Cet événement marque le début d’une année de festivités visant à célébrer les 25 ans de l’institution. Environ 200 personnes y ont pris part. Pour l’occasion, la conseillère fédérale Élisabeth Baume-Schneider avait fait le déplacement. Dans son discours, elle a décrit le Centre Dürrenmatt comme un lieu où « la Suisse est réunie ». Le bâtiment a été créé par l’architecte tessinois Mario Botta pour célébrer un écrivain de langue allemande dans un lieu francophone, a-t-elle rappelé.

Élisabeth Baume-Schneider : « Tout ça donne l’esprit du fédéralisme. »

La conseillère fédérale a également parlé de la force des mots « subterfuges contre la mort ». Le Centre Dürrenmatt est en effet rattaché aux Archives littéraires suisses, « un lieu de vie » qui abrite les œuvres de nombreux écrivains. Et Élisabeth Baume-Schneider de conclure : « Il fait bon être ici chez Dürrenmatt. »

La nouvelle exposition plonge en effet les visiteurs dans l’intimité de l’écrivain. Son goût pour la musique lui vient de sa première épouse Lotti Geissler. Cette thématique n’avait jusque-là pas été explorée par le Centre Dürrenmatt, indique sa directrice Madeleine Betschart. Cet art fait toutefois partie du quotidien et de l’œuvre de Friedrich Dürrenmatt. L’exposition met en avant des caricatures de musiciens esquissées par l’écrivain. Hitler est aussi dépeint sous les traits du joueur de flûte de Hamelin, qui envoûtait les rats de la ville par sa musique. On y découvre les opéras auxquels Friedrich Dürrenmatt a contribué, mais surtout sa vaste collection composée de 550 disques qu’il partageait avec Lotti Geissler, qui sera également la mère de ses trois enfants. Cette exposition est l’occasion pour le Centre Dürrenmatt de mettre en lumière l’influence que Lotti Geissler a eue sur les œuvres de son mari ; un rôle jusque-là resté dans l’ombre. « C’était sa première critique, son inspiratrice », indique Madeleine Betschart.

Madeleine Betschart: «C’est elle qui a amené la musique dans le couple. »

Le prisme adopté pour cette nouvelle exposition permet également de redécouvrir l’œuvre littéraire et picturale de Friedrich Dürrenmatt sous l’angle de la musique. Madeleine Betschart précise que l’écrivain a notamment participé à l’adaptation en un opéra de La Visite de la vieille dame. Sa discographie laisse par ailleurs voir un goût prononcé pour la musique classique, avec trois compositeurs de prédilection : Bach, Brahms et Beethoven. D’autres disques plus hétéroclites ouvrent sur des univers plus rock, plus jazz ou plus proches du cabaret.

« Deux tiers des disques sont des disques de Bach, Beethoven et Brahms. »

Des reproductions des pochettes de disques de Friedrich Dürrenmatt, présentées dans l'exposition, permettent de se faire une idée des goûts musicaux de l'écrivain. Des reproductions des pochettes de disques de Friedrich Dürrenmatt, présentées dans l'exposition, permettent de se faire une idée des goûts musicaux de l'écrivain.

Le public peut admirer les pochettes des disques que l’écrivain écoutait volontiers en travaillant. Les visiteurs sont aussi invités à prêter l’oreille à de nombreux éléments sonores qui jalonnent l’exposition. Parmi eux, une composition pour piano créée en hommage à la pianiste qu’était Lotti Geissler, décédée en 1983, intitulée Présomptions sur Lotti. Dix caprices pour piano. Quelques extraits ont d’ailleurs été joués lors du vernissage, sur le piano qui appartenait autrefois à Lotti Geissler.

Cette soirée a attiré quelque 200 invités actifs au sein de la Confédération, du Canton, des Communes neuchâteloises et du monde culturel, notamment. La fille de Friedrich Dürrenmatt, Ruth, avait également fait le déplacement. Les festivités ne font que commencer puisque deux autres expositions temporaires sont au programme, dont l’une sera consacrée à la passion de l’écrivain pour le football. Des concerts sont aussi prévus, ainsi qu’une grande fête en septembre dans le vallon de l’Ermitage. /sbm

Le Centre Dürrenmatt à Neuchâtel fête ses 25 ans cette année. Le Centre Dürrenmatt à Neuchâtel fête ses 25 ans cette année.


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