Des découvertes archéologiques émergent du chantier de la future déchetterie à Delémont

Il s’agit de vestiges qui datent de l’âge du Bronze final, soit il y a 3'000 ans, selon un ...
Des découvertes archéologiques émergent du chantier de la future déchetterie à Delémont

Il s’agit de vestiges qui datent de l’âge du Bronze final, soit il y a 3'000 ans, selon un communiqué transmis lundi par la Section cantonale d'archéologie et paléontologie. Les travaux sont à l’arrêt.

Des vestiges remontant à l'âge du Bronze final ont été mis au jour lors des fouilles en cours sur le chantier de la future déchetterie à Delémont. Des vestiges remontant à l'âge du Bronze final ont été mis au jour lors des fouilles en cours sur le chantier de la future déchetterie à Delémont.

Des vestiges remontant à l’âge du Bronze final, il y a environ 3'000 ans, ont été mis au jour à Delémont. Ils sont apparus lors de la surveillance du chantier de la future déchetterie près du centre d’entretien A16, selon un communiqué transmis lundi. La Section d'archéologie et paléontologie de l'Office jurassien de la culture poursuit actuellement les fouilles, qui ont entrainé un arrêt provisoire du chantier, le temps qu’elles soient aussi documentées. Une dizaine de structures, à savoir des foyers, des fosses et un ancien chenal ont été retrouvées. Elles s’accompagnent de nombreux tessons de céramique, de fragments de silex ou encore d’ossements d’animaux.

Ces nouvelles données, qui sont rares dans la région pour cette période, pourraient être une zone d’habitat agricole, voire une zone vouée à l’artisanat, correspondant au cimetière à incinération qui avait été trouvé il y a environ 25 ans à proximité de la sortie d’autoroute Delémont-Est. « Ces sites aussi anciens de l’âge du Bronze sont très rares. Il s’agit des premiers habitats sédentaires des premiers habitants de la Vallée de Delémont, avec des agriculteurs qui s’établissent dans des endroits propices. On avait certainement tout à disposition, l’eau et la surface défrichée qui permettait de faire des champs. On a très peu de sites conservés pour cette période-là qui soient aussi anciens. Il n’y a pas d’écrits pour ces époques, tout ce qu’on en sait est ce qu’on arrive à identifier au travers des fouilles archéologiques, ce qui est très précieux pour nous et l’histoire du peuplement de la région », explique l’archéologue cantonale Céline Robert-Charrue Linder.

Céline Robert-Charrue Linder : « Cette zone est très riche. »

Les premiers vestiges ont été découverts début avril lors des travaux de terrassement. Les fouilles ont commencé le 25 avril et devraient se poursuivre jusqu’à fin juin pour cette zone. Parmi les structures identifiées, une grande surface charbonneuse d’environ 80m2, très riche en mobilier, nécessite une fouille fine par décapages manuels successifs. « C’est une fouille qui est, de par son ancienneté, très délicate. On doit minutieusement dégager les fragments de céramique qui sont très fragiles. C’est une fouille de patience. On a déployé toutes les forces de terrain à disposition de l’archéologie cantonale, soit quatre à cinq collaborateurs, et on fait les démarches nécessaires pour renforcer l’équipe », conclut Céline Robert-Charrue Linder. /comm-emu

La plus belle pièce découverte lors de ces fouilles est un morceau d'un pot de conservation. La plus belle pièce découverte lors de ces fouilles est un morceau d'un pot de conservation.


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