Un avion de l’Aérodrome du Jura à Bressaucourt endommagé par un projectile inconnu. Le pilote, qui souhaite garder l’anonymat, a été pris pour cible lundi dernier, visiblement par un tireur. Mais avec le bruit de l’engin, le pilote n’a rien remarqué. C’est une fois au sol qu’il s’est aperçu d’un trou d’un centimètre dans le fuselage, provoqué par un projectile, à un mètre seulement du cockpit. Celui-ci a traversé l’engin en toile de bout en bout. L’avion volait à une hauteur de 300 à 400 mètres du sol et à une vitesse allant de 80 à 110 km/h. Autrement dit, parvenir à le viser relève d’un sacré coup de chance ou d’un véritable coup de maître.
Charles Freléchoux, le président de la société coopérative de l’aérodrome, n’exclut d’ailleurs pas le recours à plusieurs tirs. Mais avec quelle arme ? Et bien telle est la question. Le président privilégie la piste d’un gros calibre. De l’avis de chasseur, la trajectoire et la force des plombs d’un fusil de chasse n’a pas d’effet à cette distance. La carabine pourrait toutefois très bien faire l’affaire. Mais on en est toujours au stade des hypothèses. Reste que l’événement n’est pas pris à la légère par les responsables de l’aérodrome. Ils évoquent même une tentative d’assassinat.La police judiciaire a ouvert une enquête.
Contacté par notre rédaction, l'association «Chevenez sans bruit d'avion» dénonce l'utilisation de la force et assure ne pas être à l'origine de ce tir, malgré son agacement croissant. Elle préfère avancer pacifiquement, même si elle regrette le manque d'attention de l'aérodrome. /fra+mle
