Le premier match de la nouvelle ligue américaine professionnelle de volleyball est prévu le week-end du 6 janvier. Cette nouvelle compétition est scrutée avec attention en Europe et notamment au sein du championnat suisse.
C’est une révolution qui touche le monde du volleyball professionnel féminin. La League One (LOVB) et ses moyens faramineux vont débarquer au début de l’année 2025. Six équipes : Atlanta, Austin, Houston Madison, Ohama et Salt Lake City vont batailler pour le titre. Ces six formations n’ont d’ailleurs pas lésiné sur les moyens pour faire venir certaines des meilleures joueuses actuelles. Il s’agit pour la plupart d’Américaines, mais on retrouve également certaines Européennes habituées à briller lors des compétitions continentales. Parmi les visages connus, on reconnait les deux anciennes Américaines du club neuchâtelois de Ligue A (NUC) Tessa Grubbs (Atlanta) et Maddie Haynes (Salt Lake City).
Quel impact sur le marché
La LOVB est désormais scrutée par le petit monde du volleyball suisse et notamment par le NUC, champion en titre. La coach neuchâteloise Lauren Bertolacci se réjouit de l’arrivée de League One qu’elle juge bénéfique. Au niveau du marché, l’Australienne estime qu’avec un budget sensiblement supérieur, les formations américaines « ne ciblent pas les mêmes joueuses étrangères que les clubs suisses. » Lauren Bertolacci reconnait par contre que la donne est différente pour les joueuses helvétiques. « Si elles veulent jouer là-bas, il n’y a pas de raisons qu’elles ne soient pas remarquées. À mon avis, il y a actuellement des joueuses allemandes en League One qui ont un niveau similaire à certaines Suissesses », assène-t-elle. Malgré tout, Lauren Bertolacci ne pense pas que la LOVB va provoquer un affaiblissement du championnat suisse.
Lauren Bertolacci : « Ce championnat va plutôt rivaliser avec les ligues italiennes et turques. »
Un engouement massif
En plus d’avoir engagé des joueuses réputées, la League One a su faire grandir l’intérêt chez les fans. Une attente qui a notamment convaincu la chaine ESPN, un des plus grand diffuseur sportif outre-Atlantique, d’acheter les droits de diffusion des matches. Ancienne Topscoreuse du NUC, Tessa Grubbs se réjouit d’être de retour dans son pays d’origine pour pratiquer son sport. Elle estime que la création de la League One véhicule un excellent message. « Avec la LOVB, ils ont créé une opportunité pour beaucoup de monde. Ça montre non seulement aux joueuses professionnelles qu’elles peuvent jouer aux États-Unis, mais aussi aux jeunes filles que le volleyball professionnel existe », se réjouit l’ancienne Topscoreuse du NUC.
Tessa Grubbs : « Je pense qu’on crée un point de référence pour les gens aux États-Unis. »
Le meilleur championnat, vraiment ?
La League One s’est donc donné comme ambition de devenir le meilleur championnat du monde. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les organisateurs s’en sont donnés les moyens. Reste désormais à savoir si la mayonnaise prendra. Pragmatique, Lauren Bertolacci estime qu’il faudra laisser du temps à cette compétition avant de juger son véritable niveau. « Je pense qu’au début, le niveau ne sera pas aussi élevé qu’en Italie ou Turquie, mais avec le développement prévu ça va être le cas », analyse l’Australienne.
Lauren Bertolacci : « Je pense que ce sera un championnat de haut niveau »
Les premiers matches de LOVB sont prévus le week-end du 6 janvier. /dpi