Carême, plus qu’une privation

La période de Carême a débuté ce mercredi. De plus en plus de monde y participe pour des raisons ...
Carême, plus qu’une privation

La période de carême a débuté ce mercredi et de plus en plus de personnes y participent pour des raisons diverses

Jean-Jacques Theurillat, vicaire épiscopal pour le Jura pastoral. Pour Jean-Jacques Theurillat, vicaire épiscopal, le temps de privation de carême doit amener à un enrichissement intérieur (photo archives).

Carême a pris la place de carnaval. Le rituel prévoit que durant quarante jours, jusqu’à Pâques, les fidèles pratiquent la pénitence, le jeûne, l'abstinence, la prière et le partage. Une pratique qui à divers degrés serait en augmentation selon le vicaire épiscopal, Jean-Jacques Theurillat. « Aujourd’hui, plus de personnes participent qu’il y a cinq ou dix ans en arrière. Il existe chez les gens une conscience plus sensible par rapport à notre mode de vie et à l’avenir du monde. Au lieu d’être une obligation religieuse, carême devient aussi une manière de se positionner face au bien matériel et face à la sauvegarde du monde ».

 

Eviter l’aigreur

Des périodes de privation qui ne doivent pas être vécues comme un manque, mais au contraire, comme un enrichissement. « Je pense qu’il faut redécouvrir que le carême n’est pas un temps de privation mais un temps de découverte et d’ouverture aux autres. Si l’on réduit le carême à un moment où l’on se prive, alors on est dans le manque, dans l'aigreur : on se ratatine », précise le vicaire épiscopal.

 

Une ouverture à l’autre

Afin d’éviter cet état d’esprit, l’homme d’église propose le don comme solution. « Si l’on est dans la perspective de se dire que ce que l’on ne prend pas, c’est pour donner, pour avoir du temps pour l’autre, pour accueillir, pour voir ce que vit l’autre, à ce moment-là, alors, il s’agit d’un temps d’ouverture qui nous prépare à Pâques », conclut Jean-Jacques Theurillat.

 

Le geste à la parole ?

Mais comment vit concrètement le vicaire son moment de carême personnel ? « Je ne mange pas beaucoup de douceurs durant carême. Mais c’est assez facile étant donné que je n’en mange quasiment pas pendant l’année. C’est aussi pour moi l’idée du partage, avec l’action de carême. Et puis, suivant mes engagements, certaines fois je vais aux soupes de carême le vendredi », explique le vicaire épiscopal.

 

Semaines de jeûne

Regroupés sous l’organisation Jura Pastoral, les catholiques romands du diocèse de Bâle organisent des semaines de jeûne partout sur le territoire du Jura et du Jura bernois. Elles auront lieu durant le mois de mars en alternance entre Porrentruy (3 au 10 mars), Le Noirmont (5 au 11 mars), Malleray (15 au 22 mars), Courrendlin (10 au 17 mars) et Delémont (17 au 24 mars).

Tous les soirs, des rencontres de partage sont prévues. L’organisation précise toutefois qu’il faut être en bonne santé et que les activités quotidiennes doivent être allégées afin de participer aux jeûnes. De manière à clore cette période, du 17 au 24 mars, une semaine en résidence au centre Saint-François de Delémont avec accompagnement spirituel a encore été mise sur pied. /jore


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