Le Parti socialiste jurassien compte à ce jour trois personnalités en lice pour la course aux sièges à Berne. Le Prévôtois Valentin Zuber pourrait bientôt devenir le colistier de Pierre-Alain Fridez pour le Conseil national
Le Parti socialiste jurassien avance ses pions en vue des élections fédérales de cet automne, où il vise le maintien de son siège dans chaque chambre. Il annonce ce mercredi que trois candidats ont été proposés par les sections au terme du délai fixé au 15 mars. La désignation officielle se fera le 10 mai lors du Congrès électoral du PSJ à Courroux.
Pour le Conseil des Etats, la section des Franches-Montagnes – on le sait – a proposé la candidature de l’ancienne ministre Elisabeth Baume-Schneider. La citoyenne des Breuleux devrait être accompagnée par la Bruntrutaine Mathilde Crevoisier Crelier, proposée par la section de Porrentruy qu’elle préside. Cette traductrice au Département fédéral de l’Intérieur siège au Conseil de ville depuis 2013. Elle a été à la tête du législatif communal en 2017.
« La législature verra Moutier devenir jurassienne »
Comme déjà annoncé, le sortant Pierre-Alain Fridez devrait emmener la liste socialiste pour l’élection au Conseil national. Le médecin de Fontenais est candidat pour une troisième législature sous la Coupole fédérale. Le PSJ n’a à ce jour pas enregistré de deuxième candidat pour la Chambre du peuple. Mais la place de colistier pourrait bien revenir à un membre du Parti socialiste autonome – formation qui souhaite se profiler – en l’occurrence à son président et Conseiller municipal de Moutier Valentin Zuber. Rappelons que le PSA fait partie du PSJ et que les frontières cantonales n’ont pas d’importance pour le Conseil national. « C’est une législature qui verra Moutier devenir une ville jurassienne. A cet égard, cela ne choquerait personne qu’il y ait un candidat prévôtois pour permettre, peut-être, d’accélérer la manœuvre et pour permettre un bon débat pour que Moutier rejoigne le canton du Jura le plus vite possible », nous a confié Valentin Zuber. Qui ajoute : « Une candidature du PSA serait là pour accompagner Pierre-Alain Fridez et permettre au PSJ d’assurer ce poste au Conseil national. Il n’y a en tout cas pas de volonté de faire une quelconque concurrence à un sortant ».
« C’est la qualité qui compte »
Pour l’heure, le Parti socialiste jurassien a donc trois candidatures en main. « Nous prenons acte, les sections se sont prononcées. Désormais, chaque membre peut s’annoncer individuellement en étant muni de trente signatures », explique le président Jämes Frein. Qui précise : « Aucun candidat n’a un soutien officiel du Comité directeur du PSJ. Si nous avions six candidats pour quatre postes, nous devrions établir une stratégie. Ici, ce n’est pas le cas. J’ajoute aussi que c’est la qualité des candidats qui est importante pour moi, pas leur provenance ». Référence au fait qu’aucun Vadais n’est en lice pour l’heure. Le PSJ se dirige par ailleurs vers une liste 100% féminine pour les Etats. « Le parti veut promouvoir la parité. C’est donc une bonne chose, en tenant compte de la candidature de Pierre-Alain Fridez au National. Mais encore une fois, c’est la qualité que compte », ajoute Jämes Frein. Quant à la candidature probable d’un Prévôtois, le président du PSJ affirme qu’aucun poste n’est réservé, mais que cette perspective est une bonne chose.
Rappelons enfin que le député Loïc Dobler, de Glovelier, a renoncé à se présenter au Conseil national pour des raisons professionnelles et personnelles. « Sa non-candidature a été une surprise pour nous », dit le président du PSJ Jämes Frein. /rch