Les Verts jurassiens proposent un scénario inédit pour nouer une grande alliance en vue des élections fédérales de cet automne. Ils ont décidé lors de leur assemblée générale extraordinaire de vendredi de proposer un large apparentement écologiste, gauche et centre gauche entre Les Verts, le Parti socialiste et le Parti chrétien-social indépendant. L’objectif est d’obtenir deux sièges au Conseil national. En cas de réponse négative d’un ou des deux autres partis à leur proposition, les Verts feront campagne seuls. Selon la cheffe du groupe parlementaire, Erica Hennequin : « Les Verts ont voulu ouvrir les portes. Il s’agit là d’une solution de bon sens, vu le contexte politique actuel. Une large alliance pouvant bénéficier aux trois partis ».
Un scénario que n’avaient pas prévu le PCSI et le PS
Du côté du PCSI, l’option privilégiée était un apparentement avec Les Verts uniquement. Le président du parti, Thomas Schaffter, nous a confié qu’une nouvelle assemblée sera convoquée fin août afin de débattre de cette contre-proposition. S’il peut entendre et comprendre les arguments qui plaident en faveur de ce schéma à trois dans l’optique d’obtenir deux sièges, il ne peut pas parler au nom de ses militants, dont certains avaient refusé l’hypothèse d’un grand apparentement avec la gauche. En cas de désaccord de ces derniers, le PCSI se lancera seul.
Le Parti socialiste n’avait pas non plus prévu ce scénario. Il va à l’encontre du mandat confié par le Congrès au comité directeur de s’allier avec les Verts et les partis à sa gauche, comme le CS-POP. Concernant la stratégie du tout ou rien des écologistes, le président du PS Jura, Jämes Frein, se demande si elle est bien raisonnable face à la menace de droite. Elle sera quoi qu’il en soit évoquée par le comité la semaine prochaine. /emu