La canicule met à mal les fourrages. Pour aider les agriculteurs, le service jurassien de l'Economie rural a pris jeudi des mesures. En premier lieu, le bétail peut, dès la parution du communiqué, pâturer dans les prairies destinées à la promotion de la biodiversité. De plus, l’achat de fourrage n’aura pas de conséquence sur le bilan de fumure. Enfin, l’agriculteur, qui décide de ramener ses bêtes à l’étable au lieu de les laisser dans des pâturages d’estivage, ne sera pas pénalisé dans le versement des paiements directs.
Mesures utiles mais faibles
Selon le directeur d’AgriJura, il s’agit de mesures de type administratif dans le but d’éviter de pénaliser à double les éleveurs : d’une part par la baisse de rendement et d’autre part par la baisse de paiements directs en lien avec la sécheresse. Michel Darbellay indique que « ces mesures sont utiles mais bien faibles ». La situation pourrait conduire la Confédération à abaisser les droits de douane afin d’importer du fourrage de régions qui seraient moins touchées par la sécheresse. Selon lui, les agriculteurs doivent aussi faire le tri dans leur troupeau et adapter le cheptel aux disponibilités fourragères.
Reportage dans les pâturages
Sécheresses à répétition
Chez Michel Gatherat à Courtemaîche, c’est le troisième été que la sécheresse met à mal les fourrages. L’exploitant, qui possède 80 vaches laitières, réfléchit avec son fils à améliorer la production et la récolte de fourrage en prenant en compte des épisodes de sécheresses plus fréquents. Michel Darbellay précise que des méthodes culturales innovantes ou des variétés plus résistantes sont en test chez différents agriculteurs de la région. /ncp