C’est le paradoxe de la pandémie de coronavirus. L’Hôpital du Jura est en passe de faire une demande de chômage partielle. L’Agence télégraphique suisse l’annonce ce jeudi. L’établissement a dû recentrer son travail pour faire face aux cas de Covid-19. Plusieurs activités tournent ainsi au ralenti. Les opérations médicales non essentielles ont été purement et simplement interdites par les autorités fédérales durant cette pandémie. Cela concerne en premier lieu les consultations ambulatoires. De nombreuses opérations sont aussi touchées par cette décision, ce qui signifie qu’elles ont été rayées de l’agenda et reportées à plus tard. Les activités de physiothérapie et d’ergothérapie ne sont pas non plus épargnées, selon le responsable de la communication de l’H-JU Olivier Guerdat. Et il ne faut pas oublier que la population évite de plus en plus de se rendre dans les hôpitaux par peur du Covid-19. Conséquence donc, la charge de travail est en baisse. Une partie du personnel a pu être réaffectée, notamment dans la lutte contre le coronavirus, mais cela ne concerne pas l’entier des effectifs.
Une demande prochainement, mais un cas complexe
La mise au chômage partiel est ainsi bien à l’étude au sein de l’Hôpital du Jura. Aucune demande formelle n’a, pour l’heure, été déposée. Elle devrait l’être rapidement, selon Olivier Guerdat. Les discussions se poursuivent, ce que le Service jurassien de l’économie et de l’emploi confirme. Mais le cas est complexe. L’Hôpital du Jura est un établissement paraétatique. Il n’y a pas de directive claire de la Confédération dans ce cas précis. Le Service de l’économie et de l’emploi appelle de ses vœux une unité de pratique nationale. Pour lui, le pire serait que les cantons prennent des décisions différentes. Et là aussi, des discussions sont en cours pour avoir un retour de la Confédération.
Pas un cas isolé
L’Hôpital du Jura n’est pas le seul établissement suisse dans ce cas. Les hôpitaux vaudois ont déjà fait des demandes de chômage partiel. Il en va de même dans les cantons de Lucerne, Zoug, Uri et Schwyz. Des cliniques privées ont lancé la même démarche à Genève et Bâle. /msc