Ça bouge dans les églises ajoulotes. Depuis quelque temps, les paroisses réunissent leurs membres pour présenter un projet de réorganisation à l’échelle de tout le district. L’Evêque de Bâle, Félix Gmür, souhaite simplifier le maillage afin qu’il soit plus conforme à la réalité. Mais il est aussi devenu nécessaire de prendre en compte la diminution des forces vives. Pour le moment, cinq unités pastorales travaillent sur l’ensemble de la région et sont composées de 31 paroisses. A l’avenir, un échelon va disparaître.
Moins de paroisses à l’avenir
D’ici un an et demi, on ne devrait compter que six paroisses pour l’ensemble du district. De manière simplifiée, on peut citer : Haute-Ajoie, Clos du Doubs, Courgenay-Cornol, Basse-Allaine, Vendline-La Baroche, et Porrentruy-Fontenais. L’enjeu de cette réorganisation est de trouver le nom de la paroisse et le Saint patron qui y est affilié. Au sein de l’unité pastorale Les Sources, les paroissiens ont proposé à l’Evêque : Saint-Pierre en Ajoie. À Basse-Allaine, on a choisi St-Nicolas de Flüe, qui n’est lié à aucune des églises, et pour le nom : Boncourt, ce qui ne plaît pas forcément à tout le monde. Mais cette nouvelle organisation n’aura au final que peu d’impacts sur les fidèles. Des cérémonies pourront toujours se tenir dans les différents lieux. La mise en place de programmes spécifiques, par exemple pour les jeunes, est déjà coordonnée à un échelon supérieur. De nombreux paroissiens seraient même prêts à faire un pas supplémentaire pour ne créer qu’une seule paroisse sur l’ensemble du district. C’est à l’Evêque que reviendra la responsabilité d’entériner les différentes propositions.
Fusion ecclésiastique en parallèle
Avant de lancer cette réorganisation pastorale, l’Evêque a souhaité attendre de voir ce qui se passe au niveau des communes politiques et des communes ecclésiastiques. Ces dernières sont maintenant 29 sur tout le district. Mais ces processus prennent beaucoup de temps. De ce fait, l’Evêque a décidé d’aller de l’avant et de régler déjà les questions liées à la vie de l’Eglise. A la rentrée 2021, les nouvelles paroisses vont réunir plusieurs communes ecclésiastiques, qui sont, quant à elles, dirigées par un conseil, dont le travail est de gérer les biens, à savoir les bâtiments et le personnel. Selon un des responsables du projet de réorganisation, Christophe Wermeille, la co-existence d’une trentaine de communes ecclésiastiques et de six nouvelles paroisses sera certes compliquée mais pas plus que la situation actuelle, puisque les unités pastorales doivent déjà composer avec ces nombreuses entités administratives. /ncp