Le vote de Moutier et le coronavirus ont marqué la 73e Fête du peuple jurassien. La manifestation s’est déroulée samedi et dimanche à Delémont dans des conditions particulières. Toute la partie festive avait été annulée à cause de la pandémie, mais le volet politique a été maintenu dans le respect des mesures sanitaires. Au vu de contexte actuel et de la future votation prévôtoise, il était important pour le Mouvement autonomiste jurassien de faire passer son message de solidarité et de soutien à la ville de Moutier « qui est aujourd’hui malmenée par le gouvernement bernois et ses fidèles », a déclaré à RFJ le secrétaire général du MAJ.
Dans son discours, Pierre-André Comte a estimé que le Parlement et le Gouvernement jurassiens devaient encore renforcer leur solidarité envers les autonomistes prévôtois, notamment dans le cadre de la conférence tripartite. « Le canton du Jura est un Etat souverain qui a son mot à dire. Il est concerné par l’histoire de cette ville et il doit pouvoir s’exprimer à ce sujet », a-t-il précisé sur nos ondes. Le secrétaire général du Mouvement autonomiste jurassien a insisté sur l’importance de faire respecter l’autonomie communale de Moutier qui souhaite organiser le vote en mai, et non en février comme le demande le canton de Berne.
Lors de la conférence de presse, Pierre-André Comte a relevé que cette année marquait le 70e anniversaire de la reconnaissance du peuple jurassien dans la Constitution bernoise. Selon lui, cet événement doit servir de leçon pour Moutier. « Il nous rappelle que ce fut le réveil du peuple jurassien qui nous a permis, ensuite, de conquérir l’indépendance et la souveraineté », a-t-il souligné.
Le secrétaire général du MAJ, Pierre-André Comte, était en direct dans le journal de 12h15
Le Gouvernement soutient Moutier dans le choix de la date
Samedi soir, le président du Gouvernement jurassien s’est exprimé lors de la réception officielle qui s’est tenue dans la Cour du château. Martial Courtet a estimé que le choix de la date du nouveau vote revenait en premier lieu à la commune de Moutier. Il a promis de rappeler cette position lors de la prochaine conférence tripartite. Pour le ministre, la souveraineté institutionnelle de Moutier ne saurait « être usurpée par d'autres ».
Martial Courtet a également déclaré que le canton du Jura était en mesure de « réitérer solennellement à la cité prévôtoise l’intégralité de l’offre de rattachement telle que présentée en 2017 ». Le président de l’exécutif cantonal a souligné que les 170 emplois promis seront bien déplacés à Moutier si ses habitants décident de rejoindre le Jura. Selon le ministre, l’accueil de la cité prévôtoise est une ambition collective qui doit à nouveau animer les Jurassiennes et Jurassiens dans les mois à venir. /alr