Les nouvelles mesures jugées « inapplicables » dans les discothèques jurassiennes

Port du masque obligatoire sur la piste de danse, boire un verre assis uniquement, les nouvelles ...
Les nouvelles mesures jugées « inapplicables » dans les discothèques jurassiennes

Port du masque obligatoire sur la piste de danse, boire un verre assis uniquement, les nouvelles mesures prônées par le Gouvernement jurassien ont pris de court les tenanciers d’établissements de nuit

Le port du masque est désormais obligatoire pour danser. (photo d’illustration). Le port du masque est désormais obligatoire pour danser. (photo d’illustration).

Bars, restaurants et discothèques du canton doivent s’adapter dès ce vendredi soir aux nouvelles mesures de lutte contre le coronavirus, annoncées quelques heures plus tôt par le Gouvernement jurassien. Le port du masque est désormais obligatoire dans tous ces établissements dès lors que le client n’est pas assis. Un concept particulièrement difficile à appliquer dans les discothèques où les clients sont censés danser masqués et consommer uniquement assis. « Ces mesures sont trop hâtives, on doit tout transformer en quelques heures avant le week-end », réagit Franco Vinciguerra, patron du Stage Club à Delémont, qui a décidé de fermer sa discothèque samedi soir.

Franco Vinciguerra : « Des mesures trop hâtives, pas réalisables »

« À mon avis, ce n’est pas réalisable. Les tenanciers vont devoir faire la police, donc engager encore du personnel. Ce n’est pas réalisable. Il faut aussi faire attention à la santé des jeunes qui vont danser avec un masque, ce qui peut provoquer des malaises. On l’a peut-être oublié, mais les jeunes veulent s’amuser. Et ils vont le faire, que ce soit en boîte ou pas en boîte. Mais alors là ce sera dix fois pire car ils vont se réunir ailleurs et il y aura zéro traçage », s’inquiète le tenancier de discothèque.


Transformer en bar, pas si facile

Le nouveau plan de protection lui laisse éventuellement la possibilité de transformer son établissement en bar. Plus facile à dire qu’à faire selon lui. « Ça demande du temps et un investissement. On ne peut pas faire ça du jour au lendemain. Et vu qu’on ne sait pas où on va, on va quand même attendre un peu. Avec toutes ces restrictions et le coût que cela engendre, ce n’est juste plus possible d’accueillir notre clientèle », souffle encore Franco Vinciguerra. Plusieurs tenanciers de bars, discothèques et restaurants se sont concertés et demandent une discussion avec les autorités afin de trouver un terrain d’entente et discuter de compensations économiques. Le Gouvernement s’est dit ce vendredi ouvert à la discussion sur des mesures RHT si certains établissements décident de fermer leurs portes. /jpi

Franco Vinciguerra : « Ca demande du temps et des investissements »


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