Le Grand Conseil a refusé jeudi une motion qui demandait à reconsidérer le mandat de nettoyage et d'entretien du site de Bellelay. L'efficacité du prestataire engagé est remise en question par plusieurs députés
L’entretien du site historique de Bellelay restera du ressort de Vebego. Le Grand Conseil a largement refusé jeudi matin une motion déposée par de nombreux députés du Jura bernois et qui demandait au Conseil-exécutif de trouver une solution mieux adaptée. L’entreprise Vebego a son siège à Zurich. Elle avait remporté un appel d’offres en 2018 pour des prestations de nettoyage, d’entretien et de sécurisation des bâtiments cantonaux dans tout le Jura bernois. La société s’occupe donc également du foyer de Prêles, et tout ne se passe pas de manière optimale selon le député UDC de Corgémont Etienne Klopfenstein, premier signataire de la motion. Ce dernier a expliqué avoir reçu plusieurs appels de personnes proches du site de Prêles qui lui ont signifié des problèmes. A Bellelay, l'entretien des bâtiments était géré par le personnel du Pôle santé mental. Un personnel présent sur les lieux en permanence et qui connaissait les spécificités du site. Les motionnaires craignent qu'une entreprise externe ne puisse pas assumer correctement cette tâche jusqu'en 2027, date de reprise des installations de Bellelay par l'association Jura bernois.Bienne.
« Il y a eu de graves manquements »
La complexité de l’entretien de Bellelay a été détaillée à la tribune par l’UDC Manfred Bühler. Des bâtiments historiques, un immense parc extérieur, un chauffage à copeaux de bois dernier cri : il faut du personnel spécialisé et de proximité pour assurer un entretien idéal, estime le député-maire de Cortébert.
« Un problème qui ne peut pas être évacué sans autre »
La société Vebego doit pouvoir, dans la mesure du possible, faire appel à du personnel habitant à proximité du site de Bellelay, a répondu le Conseil-exécutif. Ce dernier ajoute que Vebego est parfaitement armé pour assumer ses prestations. Il rappelle encore que l’adjudication du mandat a été le fruit d’un appel d’offres en vertu des règles du marché, et qu’il s’agit de le respecter. Un avis suivi par les députés. La motion a été rejetée par 96 voix contre 36 et 11 abstentions, malgré le soutien de la majorité de la Députation francophone. /oza