Le Grand Conseil bernois a accepté mercredi un crédit de deux millions de francs pour soutenir les locataires du bâtiment. Des entreprises qui avaient été forcées de quitter les lieux en raison d’un risque d’effondrement.
L’épineux dossier de la Tavannes Machines était de retour au Grand Conseil bernois ce mercredi. Retour forcé en raison de l’état du bâtiment qui doit accueillir le futur pôle administratif du Jura bernois. Il était d’abord question d’un crédit complémentaire de deux millions de francs, montant qui doit permettre au canton de Berne de dédommager les locataires du bâtiment. Au moins deux entreprises ont dû quitter leurs espaces en raison du risque d’effondrement survenu cet été. Elles devront aussi et surtout se trouver de nouveaux locaux, si ce n’est pas déjà fait. Le soutien du canton est urgent et indispensable selon le Conseil-exécutif, lequel veut surtout éviter des faillites qui pourrait entacher sa réputation. Le Grand Conseil a d’ailleurs largement abondé dans ce sens.
Une pointe d'agacement
Mais dans les débats de ce mercredi s’est fait sentir une pointe d’agacement dans un dossier complexe, mené sous la pression du temps puisqu’il faudra vite relocaliser les unités administratives de Moutier. Le canton a hérité au final d’un bâtiment qui présente des défauts cachés, et l’on cherche les responsables. Le vendeur qui aurait sciemment occulté ces défauts ? L’acheteur qui n’aurait pas pris les précautions nécessaires ? Où est-ce « la faute à pas de chance », ont interrogé certains députés ? L’UDC a d’ailleurs proposé l’ouverture d’une enquête de surveillance, proposition acceptée à l’unanimité. Anne-Caroline Graber a soutenu cette volonté de son parti, tout en la relativisant. « Il n’y a pas de raison de douter que le Conseil-exécutif a travaillé de manière correcte, même si je peux comprendre l’agacement du Grand Conseil et les questions que ce dernier se pose », a-t-elle réagi.
Anne-Caroline Graber : « Il faut dépassionner ce débat »
Ce soutien aux locataires de la Tavannes Machines, plafonné à deux millions de francs, est lui aussi à relativiser. Au moins une partie pourra être remboursé par l’assurance responsabilité civile. Le canton de Berne examinera aussi avec minutie les demandes de dédommagements des locataires, leurs besoins réels, ceci afin d’éviter un enrichissement illégitime. /oza