Caritas Jura revoit le champ de ses prestations. L’organisation caritative a décidé de mettre fin progressivement à certaines de ses activités d’ici le cours de l’année prochaine. Un choix dicté par un désir de développer la filière de la récupération. L'ouverture cet été de « COMM 9 », un magasin de seconde main à Delémont, concrétise cette vision. Pour mener à bien cette stratégie, il faut des forces que l’organisation n’a pas. Les effectifs du département insertion ne suffisent pas à assurer toutes les prestations. Caritas Jura a donc supprimé des missions comme le relookage, le montage des cantines, la mise sous plis pour certaines communes ou encore l’intendance pour la ville de Moutier. Son directeur avance deux raisons pour expliquer ce tri. « D’une part examiner l’activité en regardant ce que ça nécessite comme personnes, comme logistique et comme coûts. Et d’autre part, comme nous avons des personnes en démarche d’insertion, nous devions examiner si l’activité était susceptible d’améliorer l’employabilité des personnes », indique Jean-Noël Maillard.
Jean-Noël Maillard : « On a fait un choix stratégique »
Un changement de cap qui en embête certains
En renonçant à plusieurs activités, Caritas Jura a fait des déçus. Certains prestataires n’ont pas vu d’un bon œil la décision de l’organisation caritative. « C’est là qu’on voit que nos missions étaient utiles à la population et à certaines associations », relativise Jean-Noël Maillard. Le directeur de l’entité ajoute que les partenaires « ont pu faire preuve de compréhension ». Selon lui, le fait de se retirer de certaines prestations ne péjore pas la visibilité de Caritas Jura. C’est plutôt dans le secteur de la récupération que l’organisation a le plus à gagner. « On va avec nos camions, on est bien visible et on peut venir chez les gens », appuie Jean-Noël Maillard qui voit donc l’année 2023 avec enthousiasme. /nmy