Des technologies de surveillance sismique testées la semaine prochaine à Haute-Sorne

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Des technologies de surveillance sismique testées la semaine prochaine à Haute-Sorne

Géo Énergie Suisse et l'Université de Genève mèneront ces mesures géophysiques pour tester des senseurs sismiques innovants. Le promoteur assure qu’il ne s’agit pas de travaux préparatoires à la géothermie profonde

Ces mesures seront notamment réalisées sur le site où doit s'implanter le projet de géothermie profonde à Glovelier. (Photo : Georges Henz) Ces mesures seront notamment réalisées sur le site où doit s'implanter le projet de géothermie profonde à Glovelier. (Photo : Georges Henz)

Il y aura de l'activité la semaine prochaine autour du site de géothermie profonde à Haute-Sorne ainsi qu’à Boécourt. Géo Énergie Suisse procèdera à des essais de technologies de surveillance sismique en collaboration avec l'Université de Genève. Des senseurs sismiques innovants seront notamment testés pour les comparer à des sismomètres classiques. Selon le chef de projet chez Geo Énergie Suisse, il ne s'agit en aucun cas de travaux préparatoires à la géothermie profonde. « Il s’agit de tester des instruments de mesure de la microsismicité. Dans le cadre du projet de géothermie, il est prévu de mettre sur place un réseau de surveillance sismique. On va tester ici un dispositif innovant pour voir quelles sont ses performances et s’il peut être utilisé à la place ou en complément du réseau classique. Mais il ne s’agit pas de prospection, ces mesures-là ne vont pas nous donner des informations sur le sous-sol, mais permettront de comparer des systèmes », explique Olivier Zingg.

Olivier Zingg : « Il ne s'agit pas de prospection mais de comparer des systèmes »

Les résultats pourront en revanche servir de base pour définir quel système sera le plus pertinent une fois le projet de géothermie profonde lancé. Des explications qui ne convainquent pas totalement le président de l'association « Citoyen responsable Jura » qui estime que ces mesures préalables sont malvenues. « C’est scandaleux. Je rappelle simplement qu’il y a un recours concernant le permis de construire qui est échu. Mais on a l’impression que les promoteurs n’écoutent pas et foncent tête baissée, avec la complicité du gouvernement et contre l’avis du peuple », s’agace Jack Aubry.

Jack Aubry : « Cela laisse encore l'impression d'un passage en force »

L'un des procédés utilisés consiste à lâcher un poids d'un camion sur une plaque pour faire vibrer le sol. Olivier Zingg assure que cela ne présente « aucun risque pour la route, ni pour les bâtiments, ni pour les infrastructures souterraines ». Pas de quoi rassurer pour autant Jack Aubry. « On envoie un poids de 460 kg depuis quatre mètres de hauteur, ce qui peut potentiellement créer des fissures sur des bâtiments à proximité. On le voit d’ailleurs avec des camions-vibreurs (NDLR technique beaucoup plus forte que le « weight dropper » qui sera utilisé la semaine prochaine selon Geo Énergie Suisse) à Genève où des fissures ont été relevées », avance le président de Citoyens Responsables Jura, ajoutant qu’il aurait été opportun de lancer le protocole de fissure avant ce type de travaux. Les mesures s’étaleront du 20 au 24 février et le « weight dropper » sera, lui, utilisé le mercredi 22 février. /jpi


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