Un nouveau geste de la ville de Delémont pour Clair-Logis

Réuni lundi soir, le Conseil de ville a accepté d’accorder deux cautionnements d’un montant ...
Un nouveau geste de la ville de Delémont pour Clair-Logis

Réuni lundi soir, le Conseil de ville a accepté d’accorder deux cautionnements d’un montant total de 1,25 million de francs à la fondation qui gère l’établissement pour personnes âgées

Le nouveau bâtiment de Clair-Logis doit accueillir ses résidents à partir du 1er juillet. Le nouveau bâtiment de Clair-Logis doit accueillir ses résidents à partir du 1er juillet.

Delémont va encore donner un coup de pouce à Clair-Logis pour que le nouveau bâtiment puisse ouvrir ses portes. Le Conseil de ville a approuvé lundi soir, par 34 voix contre 5 et 1 abstention, l’octroi de deux cautionnements à la fondation qui gère l’établissement pour personnes âgées. Concrètement, il s’agit d’une garantie bancaire de 700'000 francs et d’une autre en cas de défaut de paiement du loyer de 550'000 francs. Malgré les diverses subventions accordées par la commune, Clair-Logis fait face à des problèmes de trésorerie dans l’attente du retour de ses résidents prévu dès le 1er juillet. La remise des clés prévue en avril a, en effet, été repoussée par le propriétaire, CP du Pont-Neuf SA, du fait d’un désaccord concernant la garantie de loyer.

Le maire, Damien Chappuis, a insisté sur l’importance de donner ce « coup de main » en raison de l’allongement de la période de transition. « C’est vraiment pour qu’ils puissent commencer leur exploitation de la meilleure des manières qu’il soit. Il est désormais vraiment nécessaire de faire confiance au Conseil de fondation, à sa direction et à son personnel. Je suis persuadé qu’ils montreront que cette institution peut fonctionner au mieux », a-t-il expliqué à notre micro.

Damien Chappuis : « C’est un soulagement pour le Conseil communal et surtout pour la Fondation Clair-Logis qu’on puisse aller de l’avant »

Des reproches acérés

Lors du débat, plusieurs élus ont fait part de leur mécontentement quant à la situation actuelle de la fondation. Le PLR Christophe Günter a évoqué un naufrage. « On croit rêver ! Comment en est-on arrivé là ? », a-t-il lancé. L’UDC Laurence Studer et la PCSI Suzanne Maître-Schindelholz sont revenues sur les nombreuses mises en garde lancées depuis 2018 par la Commission de gestion et de vérification des comptes. Élu du Centre, Patrick Frein a parlé d’un fiasco, estimant que la commune « allait trinquer » même si son groupe a finalement décidé d’accepter les deux cautionnements.

Au final, seuls les membres des groupes PLR et UDC ont refusé ces garanties ou se sont abstenus. Représentant du PS, Maël Bourquard a indiqué qu’il s’agissait de donner la confiance des autorités à la nouvelle direction de Clair-Logis. Il a souligné que l’ensemble des résidents et des employés actuellement hébergés à la Résidence de la Sorne avaient décidé de revenir dans le nouveau bâtiment. Pour le groupe CS-POP et Verts, Céline Robert-Charrue Linder a insisté sur l’importance de penser au bien-être des personnes concernées.

Maël Bourquard : « Il s’agissait d’un vote de confiance »

Christophe Günter : « Tout nous laisse à croire que ces montants de cautionnement devront être versés »

Notez qu’une motion interpartis demandant que la Municipalité devienne propriétaire du nouveau bâtiment de Clair-Logis a été retirée par son auteur, Maël Bourquard. La décision fait suite au préavis négatif donné par le Délégué aux affaires communales en raison de l’état « critique » d’endettement de la ville. /alr


Actualisé le

Actualités suivantes

Articles les plus lus