Demain se prépare aujourd’hui pour le soutien à domicile. La Fondation pour l’Aide et les Soins à domicile dans le Jura (FAS) a présenté son nouveau film promotionnel ce vendredi à Cinémont. Réalisé par le Franc-Montagnard Nicolas Chèvre, il apporte sur treize minutes des vulgarisations de missions et des témoignages qui permettent de bien saisir l’importance de ce maillon essentiel de la chaîne médicale. Et parmi les témoins, une certaine Elisabeth Baume-Schneider. La conseillère fédérale, interrogée avant son élection, était présente vendredi pour expliquer pourquoi elle a accepté de se livrer. La structure des soins à domicile a permis à son papa de rester à la maison jusqu’à 94 ans. « J’ai apprécié que mon papa soit en sécurité », a expliqué Elisabeth Baume-Schneider. « Je suis vraiment reconnaissante. Tout ne fut pas un long fleuve tranquille car mon papa était certes pris en considération, mais aussi parfois infantilisé. Mais c’était pour sa protection », témoigne Elisabeth Baume-Schneider, qui a souligné l’importance pour les personnes âgées de pouvoir conserver leur liberté le plus tard possible.
Elisabeth Baume-Schneider : « Mon papa aimait bien se couper un bout de cervelas avant d’aller au lit. A l’hôpital, ce n’est plus possible… »
Vers une hospitalisation à domicile
Cette soirée a aussi permis aux responsables de la FAS de présenter les grandes lignes des orientations futures. Le milieu des soins à domicile est appelé à s’adapter au vieillissement de la population. D’ici 2040, on estime qu’en Suisse, le nombre de personnes de plus de 80 ans aura doublé. Des missions innovantes sont en projet. L’une d’elles s’appelle « hospitalisation à domicile ». Un concept appelé à voir le jour ces prochaines années. « L’idée est de mettre en place un service 24h/24h pour soigner le patient chez lui, avec un développement de la télémédecine », explique Elodie Schaller, présidente du Conseil de la Fondation. « Nous voulons permettre à la population jurassienne de rester dans son cocon et d’éviter des situations d’hospitalisation en milieu hospitalier ou en EMS », ajoute-t-elle. Outre l’amélioration de la qualité de vie de la personne, cette idée vise à réduire les coûts du système de santé jurassien. /clo