Il n’y a pas d’urgence avant de refermer le dossier Bonfol. La pollution des lentilles sableuses adjacentes à la décharge était attestée depuis 2004. Un drainage a été mis en place avec un traitement de l’eau. Les dernières analyses attestent la présence de PFAS (les alkyls perfluorés et polyfluoré) et de benzidine dans des proportions faibles liées spécialement aux activités de la chimie bâloise. Mais puisque cette dernière substance est très toxique, la méthode d’assainissement n’a pas encore été retenue. Les analyses, qui sont toujours en cours, dévoilent petit à petit leurs résultats. Jean Fernex, collaborateur à l’office de l’Environnement, confirme que ces deux polluants vont influer sur le choix de la méthode. L’une, le traitement thermique in situ, est plus intéressante d’un point de vue du bilan environnemental. L’autre, l’excavation et le traitement ailleurs, assure l’élimination totale de la pollution. Car détecter la benzidine n’est pas aisée. La benzidine « a une toxicité très élevée et donc des seuils à atteindre pour l’assainissement qui sont très bas », précise Jean Fernex. Dès lors, les analyses sont particulièrement compliquées à mener.
Jean Fernex : « On a déjà des résultats qui sont assez probants »
La zone concernée s’étend sur environ 1500 m2 et sur une profondeur pouvant atteindre 8 mètres. Ces lentilles sableuses étaient en contact direct avec la décharge. Pour éviter que cette pollution ne se disperse, un système de drainage avec un traitement de l’eau a été mis en place dès le début des réflexions sur l’assainissement en 2004-2008. Il n’y a donc pas urgence, comme le confirme Jean Fernex : « le site est complètement sécurisé ». Les analyses menées ont également confirmé l’absence de pollution en dehors de ces lentilles sableuses
Jean Fernex : « Il n’y a strictement aucun danger pour l’environnement »
La chimie bâloise devrait procéder à l’assainissement de ces lentilles l’année prochaine, voire en 2025. /ncp