Notre passé nous montre le chemin : Daniel Hubleur

Daniel Hubleur a été actif en tant que membre du groupe Bélier dans trois districts dans années ...
Notre passé nous montre le chemin : Daniel Hubleur

Daniel Hubleur a été actif en tant que membre du groupe Bélier dans trois districts dans années 60 et 70

Daniel Hubleur a été membre actif du groupe Bélier dans les années 60 et 70. Daniel Hubleur a été membre actif du groupe Bélier dans les années 60 et 70.

Il a milité pour la création du canton du Jura en Ajoie, à Moutier puis aux Franches-Montagnes. Daniel Hubleur raconte ses années de lutte dans le cadre de notre chronique «  Notre passé nous montre le chemin  » dans la perspective du 50e anniversaire du vote du 23 juin 1974. L’homme a été un membre très actif du groupe Bélier dans les années 60 et 70. Daniel Hubleur a tout d’abord dirigé la section de Vendlincourt du Bélier avant de faire partie de celle de Moutier puis des Franches-Montagnes, au gré de ses déménagements. Il a également siégé au sein du comité directeur du Bélier. Daniel Hubleur a pris part à de nombreuses opérations menées par les jeunes autonomistes. Il a été toutefois particulièrement marqué par l’une d’elles qui s’est déroulée en 1973 lors du Marché-Concours. Le groupe Bélier a empêché le président du gouvernement bernois de l’époque, Ernst Jaberg, de prendre la parole lors de la réception officielle. Pour Daniel Hubleur, cet événement va précipiter la décision du gouvernement bernois de lancer la mécanique des plébiscites en cascades qui mèneront à la naissance du canton du Jura.

« Les membres du groupe Bélier des Franches-Montagnes auraient pu être reconnus et on était à l’extérieur »

Daniel Hubleur a donc aussi fait partie de la section prévôtoise du groupe Bélier dans les années 70. Il a ainsi vécu les émeutes qui ont secoué Moutier en 1975, notamment celle du 7 septembre lors de laquelle les grenadiers bernois ont violemment chargé des militants jurassiens. Cocktails Molotov contre gaz lacrymogènes, tabassages en règle, cars blindés de gendarmerie et arrestations par dizaines  : Moutier prend des airs de Belfast. L’Hôtel de la Gare – où se sont retranchés les derniers manifestants - est finalement pris d’assaut en soirée par les grenadiers bernois.

« C’était l’horreur, vraiment l’horreur, les grenadiers voulaient vraiment casser du Jurassien »

Daniel Hubleur tient aussi à rappeler que le groupe Bélier a toujours voulu se situer au-dessus des partis et tenait à ne pas être assimilé à un camp politique. Il indique ainsi que des milieux locaux d’extrême-gauche ont tenté d’infiltrer le mouvement des jeunes autonomistes mais sans succès. Daniel Hubleur reconnaît, toutefois, que le groupe Bélier entretenait des liens avec des mouvements de la gauche radicale, notamment à Berne, ce qui lui permettait de faciliter ses actions dans la capitale fédérale. Il réfute, néanmoins, avec fermeté toute accointance avec des groupes terroristes d’extrême-gauche dont la Fraction Armée Rouge, comme certains détracteurs du combat jurassien ont pu l’insinuer au moment de la mort de l’aspirant Flükiger en 1977.

« La majorité des militants du Bélier avait quand même la ligne  : le Jura en premier »

La prochaine chronique «  Notre passé nous montre le chemin  » donnera la parole à Jean-Claude Crevoisier. /fco


 

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