« Notre passé nous montre le chemin » : Maxime Jeanbourquin

Maxime Jeanbourquin a fait partie du groupe Bélier dès le milieu des années 60 et s’est engagé ...
« Notre passé nous montre le chemin » : Maxime Jeanbourquin

Maxime Jeanbourquin a fait partie du groupe Bélier dès le milieu des années 60 et s’est engagé, aux Franches-Montagnes, pour la création du canton du Jura.

Maxime Jeanbourquin raconte ses années de lutte pour la création du canton du Jura dans notre chronique « Notre passé nous montre le chemin ». Maxime Jeanbourquin raconte ses années de lutte pour la création du canton du Jura dans notre chronique « Notre passé nous montre le chemin ».

La passion de l’histoire a parfois mené à l’engagement pour la création du canton du Jura. C’est le cas pour Maxime Jeanbourquin qui raconte ses années de lutte dans notre chronique « Notre passé nous montre le chemin » consacrée au 50e anniversaire du vote du 23 juin 1974. Maxime Jeanbourquin a milité dans son village des Bois et à Saignelégier où il était enseignant. Il est entré au groupe Bélier au milieu des années 60 avant de siéger au comité du mouvement de jeunes autonomistes dès le début des années 70 par l’entremise de René Froidevaux. Maxime Jeanbourquin a aussi été membre du Rassemblement jurassien. Le Franc-Montagnard a participé à de nombreuses actions du groupe Bélier dont celle qui a consisté à murer les portes du Rathaus à Berne ou encore celle qui a consisté à goudronner les rails du tram dans la cité des Zähringen. Maxime Jeanbourquin a aussi pris part à l’occupation de l’ambassade de Belgique à Berne le 3 août 1973. L’opération a été menée en collaboration avec des militants belges de Wallonie et réalisée en parallèle à l’occupation de l’ambassade de Suisse à Bruxelles.

Maxime Jeanbourquin : « On a vu arriver la police armée avec des fusils-mitrailleurs pointés en direction des portes et des fenêtres. »

Maxime Jeanbourquin se souvient aussi de la campagne en vue du vote du 23 juin 1974. Il a ainsi placardé des affiches, a retiré celles des anti-séparatistes et a aussi tenté de persuader des indécis de voter en faveur de la création du canton du Jura. Dans son village des Bois, Maxime Jeanbourquin et d'autres militants séparatistes de la commune observaient, depuis le domicile d’un membre du Bélier, les citoyens qui allaient remplir leur devoir au bureau de vote le 23 juin. L’idée visait à vérifier que toutes les personnes connues pour être séparatistes se rendent bel et bien aux urnes et de les contacter, si tel n’avait pas été le cas. Maxime Jeanbourquin se rappelle également qu’une famille de pro-bernois du village étaient arrivés avec quelques secondes retard et n’avaient ainsi pas pu voter…

« On détenait la liste de tous les électeurs de la commune et on pointait ceux qui étaient passés. »

Maxime Jeanbourquin s’est également engagé dans la vie politique plus classique en tant que membre du PCSI. Il a ainsi siégé au Parlement jurassien tant que suppléant puis député de 1998 à 2009. Le Franc-Montagnard a été membre de la Commission de la coopération et de la réunification au sein du législatif cantonal. Maxime Jeanbouquin a aussi été membre de l’Assemblée interjurassienne de 1994 à 1998. L’organe réunissait des représentants du canton du Jura et des élus du Jura bernois avec pour mission, notamment, de trouver une solution institutionnelle à la Question jurassienne. Dans la période qui a suivi les plébiscites, Maxime Jeanbourquin a enseigné le français pendant un an de 1980 à 1981 aux Iles Seychelles. Il a ainsi participé à une des premières actions du Service de la coopération du nouveau canton du Jura qui était placé sous la direction de Roger Schaffter.

« On était les cobayes du Service de la coopération mais c’était une expérience humaine des plus intéressantes. »

Le prochain - et dernier - protagoniste de la chronique « Notre passé nous montre le chemin » sera François Lachat. /fco


 

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