Cette épizootie qui touche particulièrement les ovins et les bovins est aux portes du Jura. Les autorités sanitaires jurassiennes et AgriJura rendent attentifs les agriculteurs aux possibles complications pour rapatrier le bétail en estivage en France.
La maladie de la langue bleue se répand à nouveau à travers toute l’Europe. Le risque que cette épizootie arrive en Suisse est très élevé, selon l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires. Le sérotype 3 de ce virus, qui touche particulièrement les ovins et les bovins, a fait son apparition l’automne dernier aux Pays-Bas. Des moucherons véhiculent la maladie, qui ne se transmet pas à l’homme, mais qui peut s’avérer mortelle surtout pour les moutons et entraîner des avortements et une chute de la production laitière. Depuis, elle prend de l’ampleur et des cas ont été répertoriés dans les départements français de la Côte-d’Or, de la Haute-Saône et des Vosges, soit à une centaine de kilomètres du Jura.
Jeudi dernier, le vétérinaire cantonal a transmis un courrier aux agriculteurs qui mettent en pacage des bêtes en France. Laurent Monnerat leur recommande de ramener le bétail en Suisse, alors qu’en général la période d’estivage prendre fin entre septembre et octobre. AgriJura a relayé cette mise en garde et appelle les estivants à « prendre au sérieux » ces informations. Dans le cas d’apparition de cette épizootie, les autorités françaises imposent une zone réglementée de 150 km autour du foyer. Dans son courrier, le vétérinaire cantonal indique que les conditions de sortie d’une zone réglementée sont contraignantes et cite des mesures comme la protection contre les insectes vecteurs, des analyses de sang et des délais à respecter. Pour éviter ces désagréments et les frais idoines, la Section affaires vétérinaires recommande d’anticiper le retour des animaux de rente.
La France mène actuellement une vaste opération de vaccination sur les ovins et les bovins contre le sérotype 3 de la maladie de la langue bleue. En Suisse, la base légale actuelle interdit l'utilisation de vaccins qui n’ont pas d’autorisation de mise sur le marché. /ncp