Concordat de Moutier : « C’est le rêve qui continue »

Entre soulagement et émotion, les acteurs politiques réagissent après les « oui » du Jura, ...
Concordat de Moutier : « C’est le rêve qui continue »

Entre soulagement et émotion, les acteurs politiques réagissent après les « oui » du Jura, de Berne et de Moutier sur le Concordat ce dimanche.

Après les votes du Jura et de Berne sur le Concordat, le drapeau de Moutier flotte désormais sur l'Hôtel du Parlement à Delémont. Après les votes du Jura et de Berne sur le Concordat, le drapeau de Moutier flotte désormais sur l'Hôtel du Parlement à Delémont.

Le transfert de Moutier dans le canton du Jura a franchi une nouvelle étape avec la validation du Concordat des peuples jurassien et bernois ce dimanche. Les acteurs politiques du dossier ont réagi ce dimanche, à commencer par les Gouvernements jurassiens et bernois, qui ont oeuvré à l'élaboration du fameux texte désormais accepté. « C’est acté, Moutier sera jurassienne le 1er janvier 2026 ». C’est par ces mots que la ministre Nathalie Barthoulot a ouvert le point presse qui a permis cet après-midi au Gouvernement jurassien de livrer sa réaction suite à ce double « oui » au Concordat. La présidente de la délégation gouvernementale aux affaires jurassiennes a parlé de fierté, de bonheur et d’une réelle émotion pour l’Exécutif. 

Nathalie Barthoulot :

Les ministres jurassiens Martial Courtet, Nathalie Barthoulot et Rosalie Beuret-Siess à Moutier. Les ministres jurassiens Martial Courtet, Nathalie Barthoulot et Rosalie Beuret-Siess à Moutier.

Son homologue bernois Pierre Alain Schnegg s’est dit « pas surpris » par le score très large qui émane du vote bernois (83% de « oui »), mais l’élu de Champoz ne manque de constater que « plus on est près de l’épicentre, plus le OUI est faible. Il faudra y penser à l’avenir ».

Pierre Alain Schnegg : 

Retour en images sur cette après-midi de votation à Moutier dans la vidéo ci-dessous et dans notre galerie photo.

« Moutier va entrer dans le canton du Jura, c’est acté », a réagi en direct dans le Journal de 18h le conseiller national Pierre-Alain Fridez. « Je ne vois pas comment les autorités fédérales pourraient remettre en question une telle décision démocratique », a-t-il expliqué par rapport au vote prochain de l’Assemblée fédérale.

Pierre-Alain Fridez :

« La démocratie a parlé », a résumé Charles Juillard. « Je n’ai jamais eu de crainte » sur le vote des Ajoulots, a confié le conseiller aux États jurassien. Sur le vote à venir des élus fédéraux, il explique : « J’ai déjà vécu le transfert d’une commune (…) c’est vraiment une formalité. Il n’y a rien à craindre. »

Charles Juillard :

« Du soulagement, une immense satisfaction et du bonheur à l’énoncé de ces résultats »

Le maire de Moutier, Marcel Winistoerfer, a exprimé son soulagement en direct dans le Journal de 18h, mais aussi son « immense satisfaction » à l’annonce des résultats. Avec 56,2% de « oui » à Moutier, c’est plus que lors des votes de 2017 et de 2021 : « Les gens ne changent pas d’avis aussi vite que ça (…) ils doivent être convaincus, on doit pouvoir les convaincre et cela prend beaucoup plus de temps qu’il n’y paraît », a expliqué Marcel Winistoerfer. Ce dernier a également répondu aux réticences à l’accueil de Moutier exprimées durant la campagne : « Je suis certain qu’on va apporter notre contribution pour tout le canton et dans quelques années, tout le monde sera gagnant. »

Marcel Winistoerfer :

De gauche à droite : les trois maires autonomistes de Moutier, Maxime Zuber, Marcel Winistoerfer et Jean-Rémy Chalverat. De gauche à droite : les trois maires autonomistes de Moutier, Maxime Zuber, Marcel Winistoerfer et Jean-Rémy Chalverat.

De son côté, le conseiller municipal de Moutier et président de la Délégation pour les affaires jurassiennes (DAJ). Valentin Zuber a estimé qu’il s’agit d’un vote « qui vient tourner une page de l’Histoire » et a exprimé sa gratitude. « Quand j’ai vu Courchapoix et Lajoux, j’ai eu les larmes aux yeux », confie-t-il.

Valentin Zuber :

Après de fortes mobilisations lors des votes de 2017 et de 2021, Moutier ville jurassienne a pris la décision de ne pas battre les pavés pour cette votation, a rappellé le directeur de campagne de Moutier ville jurassienne, Cédric Erard. « C’était assez difficile, car on avait une campagne un peu molle », explique-t-il.

Cédric Erard :

Du côté du mouvement autonomiste jurassien (MAJ), on s'est dit « très heureux » du résultat. « Les Jurassiens, lorsqu’il s’agit de leur patrie et du territoire qui leur appartient historiquement, se manifestent de manière positive », a lancé le secrétaire général du MAJ, Pierre-André Comte.

Pierre-André Comte :

La foule s'est réunie devant l'Hôtel de la gare à Moutier. Plusieurs discours ont été prononcés, dont un par le secrétaire général du Mouvement autonomiste jurassien (MAJ), Pierre-André Compte. La foule s'est réunie devant l'Hôtel de la gare à Moutier. Plusieurs discours ont été prononcés, dont un par le secrétaire général du Mouvement autonomiste jurassien (MAJ), Pierre-André Compte.

« On était confiant, mais on ne peut pas s’empêcher d’avoir la boule au ventre », a indiqué Laurent Coste, qui a souligné le « fair-play » du canton de Berne. Pour le président du MAJ, le score à Moutier (56,2%) plus net que lors des votes de 2017 et 2021 « montre que la population de Moutier est prête à rejoindre le canton du Jura ». Dernière étape avant la validation effective de Moutier : le vote de l’Assemblée fédérale en 2025. « Une simple formalité », selon Laurent Coste.

Laurent Coste :

Au final, plusieurs centaines de militants et d'élus se sont rassemblées dès le début d'après-midi dans le fief autonomiste prévôtois de l'Hôtel de la gare. La fête a battu son plein à l'annonce des résultats.

Reportage à Moutier :

En ville de Moutier, le seul mouvement encore représenté en politique qui a appelé à voter « non » est Moutier à Venir. L’un de ses représentants Benoît Marchand s’attendait à un score plus serré que 73% dans le Jura. « Le peuple valide les promesses, les engagements du Gouvernement jurassien », explique-t-il et propose de « faire le point dans une quinzaine d’années ».

Benoît Marchand :

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