Un lien entre les fuites d’eau et les camions vibreurs ?

Plusieurs internautes et citoyens relèvent des coïncidences entre des ruptures de canalisation ...
Un lien entre les fuites d’eau et les camions vibreurs ?

Plusieurs internautes et citoyens relèvent des coïncidences entre des ruptures de canalisation d’eau à Haute-Sorne et le récent passage de camions vibreurs dans le cadre du projet de géothermie. Selon la commune, les analyses menées écarteraient « à 99,9% » un lien direct entre les deux évènements.

Selon la commune, l'influence des camions vibreurs serait minime comparé aux contraintes quotidiennes exercées sur les canalisations. Selon la commune, l'influence des camions vibreurs serait minime comparé aux contraintes quotidiennes exercées sur les canalisations.

Des fuites dans le réseau d'eau de Haute-Sorne, peu après le passage des camions-vibreurs liés au projet de géothermie. Il n’en fallait pas plus pour enflammer la toile, notamment après la publication d'un article de RFJ sur la vétusté des canalisations. De nombreux internautes et citoyens de la commune ont fait un lien entre les deux évènements. « Merci la géothermie pour les fuites », s’emporte ironiquement cette internaute. « Le réseau vieillit, c’est vrai, mais on a tout fait pour le faire branler », accuse un autre. Sur les réseaux sociaux, le groupe « Scandales dans le Jura ? », très actif sur la géothermie, s'interroge sur ce « hasard ». Contacté par RFJ, le collectif Citoyen Responsable Jura (CRJ) confie simplement par la voix de Léa Petitjean-Gisiger « se poser des questions et mener des recherches au vu des coïncidences temporelles, sans rien affirmer ». Face à ce flot de doutes, voire d’accusations, la conseillère communale en charge des services communaux, Céline Grellier, a dû répondre ces dernières heures à de nombreuses questions.

Céline Grellier : « A 99,9%, ça n'a rien à voir. »

Selon elles, les analyses menées semblent démentir l’existence d’un lien direct entre le passage des camions vibreurs et le déclenchement de certaines fuites. « Après les passages de ces camions, on a regardé chaque fuite et étudié les causes. On remarque vraiment qu’il n’y a pas eu de rupture liée à un effort mécanique sur ces canalisations. Elles ont principalement cédé sous la corrosion », relève Céline Grellier. Selon les observations, soit les ruptures sont trop éloignées de l’itinéraire des camions vibreurs, soit le « trou » ne correspond pas à la conséquence d’une vibration.


« Des sollicitations sur les canalisations, il y en a tellement »

« On ne peut pas exclure un lien à 100%, mais à 99,9% ces deux évènements n’ont rien à voir. Des sollicitations sur les conduites, il y en a tellement entre les grands froids, les sècheresses extrêmes, des soutirages dans les conduites, des variations de pression... Et ces conduites sont habituées à trembler lors de séismes et répliques que l’on ressent jusque chez nous. Le passage des camions est minime par rapport à ce qu’elles subissent au quotidien », avance Céline Grellier. « Nous avions étudié tous les itinéraires proposés pour les camions vibreurs, et nous avons demandé d’éviter les zones critiques tant au niveau de la vieillesse des installations que l’importance névralgique de l’alimentation en eau du réseau », précise la conseillère communale. De même, tous les bâtiments et infrastructures liés au réseau d’eau avaient fait l’objet d’un protocole de fissure lors du lancement du projet de géothermie. /jpi


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