En réponse à une question écrite, l’exécutif cantonal indique soutenir une collaboration entre les deux compagnies de transports publics qui soit bénéfique au plus grand nombre. Un groupe de travail doit voir le jour.
Le Canton du Jura veut un rapprochement « gagnant-gagnant » entre les Chemins de fer du Jura (CJ) et TransN. Le Gouvernement a répondu à une question écrite de Loïc Dobler concernant une éventuelle fusion entre les compagnies jurassienne et neuchâteloise de transports publics. L’idée a été mise sur le tapis récemment par le président du Conseil d’administration de TransN. Le député socialiste s’est soucié de la préservation des intérêts jurassiens dans ce dossier, alors que le Canton est actionnaire principal des CJ avec 36,71% mais sans détenir de majorité absolue.
Dans sa réponse qui ne contient pas une fois le terme de fusion, l’Etat indique être pleinement inscrit dans les discussions. L’automne dernier, il a déjà pu donner son avis sur un rapprochement entre les deux sociétés. Son homologue neuchâtelois avait sollicité le point de vue des trois principaux actionnaires des CJ, à savoir les Cantons du Jura et de Berne ainsi que la Confédération.
Un groupe de travail à venir
L’Etat jurassien assure défendre une entente équilibrée qui profite aux différents partenaires, territoires et utilisateurs. Son but est de pouvoir pérenniser les lignes ferroviaires et étoffer l’offre, respecter les critères de cofinancement fixés par la Confédération ou encore augmenter la part modale des transports publics. Le Gouvernement jurassien précise que des travaux d’examen de la collaboration entre les CJ et TransN ont débuté fin janvier. Le Conseil d’Etat neuchâtelois a d’ailleurs proposé la constitution d’un groupe de travail, dans lequel le Jura sera représenté, afin d’étudier les synergies possibles et d’évaluer les opportunités et risques pour chaque partenaire.
Le Gouvernement jurassien souligne aussi que la collaboration entre les CJ et TransN est déjà effective à plusieurs niveaux comme l’achat groupé et l’entretien de matériel roulant ferroviaire, la gestion du trafic de la voie métrique en gare de La Chaux-de-Fonds, la fourniture de courant de traction ou encore de la mise à disposition de véhicules lors d’événements d’envergure.
En revanche, l’exécutif cantonal se refuse à tout commentaire concernant « d’hypothétiques difficultés internes de TransN » qui a annoncé en début d’année le départ de son directeur général et dont la situation s’est retrouvée sur la table du Grand Conseil neuchâtelois. /nmy