Les lanternes en fer forgé vont encore éclairer les nuits bruntrutaines. Jeudi soir au Conseil de ville, le groupe PLR a défendu sa motion « Pour que le Conseil municipal mette tout en œuvre pour sauvegarder les lampes et lampadaires de la vieille ville de Porrentruy ». L’exécutif souhaitait transformer le texte en postulat, ce que la conseillère de ville Sandra Nobs (PLR) a radicalement refusé. La conseillère municipale Chantal Gerber (PS) a prétexté que ce dossier complexe méritait d’être examiné en profondeur. Depuis 2017, quelques lampes imitant le faux vieux sont testées en face de l’Hôtel de ville. Elles ne donnent pas satisfaction, mais le début de la réalisation du projet « Cœur de ville » a remis en lumière cette problématique.
Un comité de pilotage composé de la représentante du Conseil municipal, d’un bureau spécialisé en éclairage public, de l’Office de la culture, d’un électricien et des collaborateurs de la Municipalité planche sur différentes variantes. Un modèle plus moderne semble recueillir les faveurs de ce groupe. Il s’agit de faire baisser les frais d’exploitation et de maintenance. Les 263 pièces, qui éclairent les rues du centre ancien, ne sont pas toutes semblables. Certaines sont dans un mauvais état. Et des doutes subsistent quant aux possibilités d’y adapter des ampoules LED, moins gourmandes en énergie.
Le choix du cœur
Sandra Nobs n’a pas lâché ses lanternes en fer forgé. Des luminaires installés dans les années 80 à la suite d’un concours remporté par un ferronnier de la place. Pour l’élue du PLR, c’est une « signature visuelle », une ambiance propre à Porrentruy qui ne pourrait pas être imitée par des lampes modernes. Les autres groupes ont appuyé le propos de la conseillère de ville. Après une courte pause pour s’assurer du maintien du texte sous forme de motion, l’enseignante a, avec émotion, défendu sa position : « Les lampes, c’est notre ville ». Dans un dernier élan du cœur, elle a appelé ses collègues de l’hémicycle à la suivre dans cette motion. Elle a été entendue, puisque seuls huit conseillers de ville du groupe PS-Les Vert-e-s ont rejeté le texte. /ncp