La cité prévôtoise a accueilli la 25e édition du 1er mai interjurassien. Sous un soleil estival, le cortège est parti de la gare pour rejoindre la Societ’halle au centre-ville.
À l’appel de l’Union syndicale jurassienne, près de 300 manifestants ont pris possession de la route principale à Moutier. Le cortège s’est déroulé sans accrocs.
« La Solidarité, pas la haine. L’union fait la force », c’était le thème retenu cette année par le comité d’organisation pour son traditionnel 1er mai interjurassien. La manifestation, mise sur pied chaque année par l’Union syndicale jurassienne (USJ), s’est déroulée dans le calme jeudi matin à Moutier. Près de 300 personnes y ont pris part selon les organisateurs. « Une belle affluence », précisent-ils, particulièrement pour Moutier qui n’avait pas la chance de bénéficier d’un jour férié aujourd’hui pour descendre dans la rue.
L’un arrive, l’autre s’en va
Outre les revendications et autres slogans entendus durant le cortège, ce 1er mai aura eu une saveur un peu spécial pour deux personnes en particulier. La première étant le nouveau président de l’USJ, Dominique Hausser, fraîchement élu l’automne passé. À l’occasion de son « premier 1er mai » en tant que président, cet ancien médecin de santé publique genevois, aujourd’hui heureux retraité en Ajoie, évoque notamment son inquiétude face au recours au RHT dans la région depuis un peu plus d'une année, particulièrement dans les domaines de la microtechnique et de l'horlogie.
Dominique Hausser : « Notre économie est très dépendante des activités internationales »
La deuxième personne à avoir vécu un 1er mai un peu particulier cette année, c’est Thomas Sauvain. Après avoir mis sur pied les 24 premières éditions de la manifestation, le secrétaire général de l’Union syndicale jurassienne et président du comité du 1er mai interjurassien défilait pour la dernière fois ce matin en tant qu’organisateur du grand rassemblement annuel. « Un moment fort en émotion mais aussi un soulagement », nous a-t-il notamment confié. Alors qu’il s’apprête à passer le flambeau à un nouveau comité, Thomas Sauvain revient sur ce presque quart de siècle de manifestations syndicales.
Thomas Sauvain : « Cette date nous permet aussi de nous mobiliser et de donner l’agenda politique »
À noter encore que la manifestation s'est déroulée dans le calme. Le cortège a emmené les manifestants jusqu'à la Societ'Halle où ces derniers ont pu écouter quelques discours avant de passer à table. /rme
