Un budget 2012 déficitaire, mais un plan financier 2012-2016 légèrement bénéficiaire. Le canton du Jura table sur un équilibre pour les cinq prochaines années. Il a présenté mercredi ses prévisions. La maîtrise des charges demeure l’objectif prioritaire du Gouvernement.
Le budget de l’an prochain prévoit un déficit de 3,2 millions de francs, les recettes se montant à 836 millions. Plusieurs reports de charges grèvent les finances de 14 millions de francs. Ils proviennent du financement des hôpitaux, des transports, ou encore du nouveau code de procédure pénale. Certains revenus vont aussi diminuer, notamment ceux en provenance de la BNS, selon les prévisions jurassiennes. Les charges devraient ainsi augmenter de 3,1% alors que les recettes devraient progresser de 2,1%.
Les investissements vont rester stables l’an prochain dans le Jura. Le Gouvernement prévoit une manne de 44,2 millions de francs, contre 50,5 millions au budget 2011. Un écart qui est surtout dû à des effets comptables. Le nouveau modèle comptable harmonisé (MCH 2) sera introduit l’an prochain.
L’effectif du personnel va poursuivre son augmentation. Une hausse de 35 postes intervient entre le budget 2011 et la prévision 2012. 18 postes seront notamment créés dans le département des finances, de la justice et de la police pour servir davantage de prestations à la population.
Incertitudes pour la période 2012-2016
Le ministre des finances, Charles Juillard, a assuré que le canton est resté prudent en établissant son plan financier 2012-2016. Il doit composer avec les incertitudes qui pèsent sur l’économie. Le Gouvernement prévoit un excédent de revenus cumulés de 8 millions de francs sur cinq ans.
Les charges vont constamment augmenter. Elles ont dépassé pour la première fois les 800 millions au budget 2011, elles atteindront la barre des 900 millions lors de l’exercice 2016. Les revenus devraient augmenter dans les mêmes proportions.
Le canton du Jura va poursuivre sa politique d’investissements. Les projets se montent à 803 millions de francs pour la période 2012-2016, contre 836 millions entre 2008 et 2011. Le secteur du trafic (36%) sera le premier concerné par ces investissements devant l’enseignement (22%) et la culture et les sports (12%). /msc