La cure d’austérité permet à l’État jurassien de présenter un budget 2024 avec un déficit maîtrisé à 3,3 millions de francs. Si le mécanisme du frein à l’endettement est respecté, ce résultat est acquis au prix de gros efforts, notamment des économies à hauteur de 33 millions prévues par le Plan équilibre 22-26. Sans ce programme d’économie, « l’État aurait été dans la situation financière délicate de devoir emprunter pour financer ses dépenses courantes », précise le Gouvernement.
La réserve budgétaire vidée
Par ailleurs, quatre millions ont été puisés dans la réserve de politique budgétaire qui sera cette fois à sec après les 26 millions prélevés pour l'année en cours. « C’était notre joker pour 2023, désormais il n’y en aura plus. C’est désormais le Plan équilibre qui remplace cette réserve, c’est pourquoi il était non seulement nécessaire, mais indispensable », commente le chef de la Trésorerie générale Pascal Charmillot.
La ministre jurassienne des finances Rosalie Beuret Siess était l'invitée du journal de 12h15
Les charges liées à la santé explosent
« On bénéficie d’une conjoncture exceptionnelle »
Les perspectives encourageantes viennent notamment de la hausse importante des rentrées fiscales (+10,5%). Avec 406,7 millions de francs de recettes fiscales, le canton du Jura atteint son plus haut niveau historique. « On bénéficie d’une conjoncture exceptionnelle, ce qui nous permet d’être un peu moins dépendant d’autres recettes liées à la confédération comme la péréquation financière ou les parts de la BNS. Mais il s’agira à l’avenir de renforcer encore cette stabilité », esquisse Rosalie Beuret Siess. Cette petite bouffée d’oxygène permet à l’État de retrouver une marge de manœuvre et de consacrer 34 millions aux investissements pour 2024, montant qui devrait être porté dans les projections à 40 millions à l’horizon 2026. /comm-jpi