Il tiendra cette année, mais son avenir reste incertain. Les responsables du Centre Nature des Cerlatez ont fait le point sur la situation financière difficile de la Fondation mardi. Le Centre a dû prendre des mesures drastiques pour survivre.
Fin 2011, on apprenait que le Centre Nature était proche de la faillite. Deux donateurs – le canton de Bâle-Campagne et la Fondation Buser – avaient décidé de ne plus verser leurs soutiens. Le manque à gagner était conséquent (55'000 francs). De plus, le nombre d’entrées au Centre a chuté en 2011.
Aux grands maux, les grands remèdes
Pour survivre, les dirigeants du Centre Nature n’ont pas eu d’autre choix que de réduire la voilure. Ainsi, le budget 2012, dont la moitié est à financer via les visites et les dons, a été réduit d’environ un tiers (de 350'000 à 220'000 francs) ; une réévaluation du bâtiment des Cerlatez a permis de lui redonner du crédit (de 295'000 à 460'000) et ainsi rétablir l’équilibre financier ; le personnel a été réduit, ne reste que le directeur François Boinay (à 100%) et un animateur-biologiste (50%).
Le Centre Nature reçoit annuellement 110'000 francs sous forme de subventions communales (10'000 francs de Saignelégier), cantonales (25'000) et fédérales (75'000).
L’étang de la Gruère en sauveur
Même si le Centre a bénéficié d’un élan de générosité de privés, son avenir à moyen terme reste flou. Il dépendra énormément du projet de mise en valeur de l’étang de la Gruère, actuellement réétudié dans les bureaux de l’administration cantonale et qui ne débouchera pas sur du concret avant trois-quatre ans, selon les responsables du Centre Nature. « Ce projet est nécessaire pour l’avenir sur Centre » a insisté le président de la Fondation René Girardin.
Deux expos et un livre
A noter encore que le Centre Nature des Cerlatez proposera deux expositions cette année. Comme l’an dernier, on pourra découvrir Homo temporis. La nouvelle exposition s’intitule Sang froid, sans poils. Sensationnel : le monde des reptiles. A découvrir dès le 5 mai.
Le Centre Nature a également participé à l’édition d’un livre intitulé «Tourbières à l’épreuve du temps». L’ouvrage détaille les tourbières franco-suisse de la région jurassienne. /clo