Un bilan contrasté pour la marque horlogère Louis Erard. Il y a un an, la BNS fixait le cours plancher à un franc vingt pour un euro. Aujourd’hui, le bilan semble en demi-teinte pour la société de montre établie au Noirmont. Alain Spinedi, administrateur délégué de la société Louis Erard distingue deux points. D’un côté, dans les pays où la crise domine, tels que le Portugal ou la Grèce, ce taux fixe ne change rien, la consommation est freinée. Mais le passage brusque du taux de change de 1.50 à 1.20 a eu pour conséquence une augmentation de ses prix de 20%. Par conséquent, Alain Spinedi décrit un climat de consommation à la baisse et juge que le bilan n’est pas très positif. Pour demeurer compétitif, il a fallu s’adapter : «J’ai changé la stratégie de la marque qui était uniquement mécanique, en introduisant une famille «Quartz Dame» qui part à 500 francs pour essayer de récupérer la catégorie de prix qui a fait notre force en Europe».
Une intervention bienvenue
Au sujet du cours plancher, l’administrateur de Louis Erard pense que la BNS a bien fait d’intervenir. Il précise «que cela a redonné confiance et permis de cesser la spéculation sur le franc suisse. Les conséquences sont positives car cela nous permet de travailler avec un cours relativement sécurisé».
Selon Alain Spinedi, «l’horlogerie s’en sort peut-être mieux, mais les marques de luxe ne sont pas à l’abri de la crise. En comparaison avec la machine-outil, le monde horloger se porte mieux car c’est un produit émotionnel, un produit de luxe qui fait rêver. Dans ce sens-là, Louis Erard s’en sort pas mal». /jpp