Les taxes sur l’eau vont prendre l’ascenseur à Haute-Sorne. Le Conseil général de la commune fusionnée s’est vu présenter mardi soir les deux règlements harmonisés relatifs à l’approvisionnement en eau potable (RAEP) et à l’évacuation et au traitement des eaux (RETE). Ces documents s’inscrivent dans le cadre de la nouvelle loi cantonale sur la gestion des eaux. Celle-ci impose des taxes qui permettent de financer totalement la valeur de remplacement du réseau. Par le passé, les subventions reçues par une commune pour réaliser un ouvrage ne figuraient pas dans ses comptes. Cela a eu pour conséquence de créer de grandes différences entre la valeur réelle d'une infrastructure et ce qui figure au bilan. Désormais ce n’est plus possible.
« Il s’agit de remettre l’église au milieu du village », a indiqué le conseiller communal en charge du dossier. Pascal Crétin a souligné que les augmentations seront importantes. Les taxes pourraient doubler, voire tripler. La hausse devrait toutefois être échelonnée sur plusieurs années pour les ménages. Divers facteurs de pondération seront également introduits en fonction, notamment, du nombre de personnes par ménage.
Haute-Sorne sera la première commune à répondre entièrement aux exigences de la législation cantonale. Le travail était colossal puisqu’il a fallu réunir les dix règlements différents des cinq villages de la commune. Le Conseil général se prononcera lors d’une prochaine séance sur ces deux règlements.
Un retour sur l’enquête
Le maire est également revenu sur les conclusions du Contrôle cantonal des finances dans le cadre de l’enquête ouverte par le Gouvernement jurassien sur la gestion de la commune fusionnée. Jean-Bernard Vallat a déclaré que la majorité du Conseil communal était en désaccord avec des points soulevés dans le rapport. Il a précisé que des analyses seront menées pour montrer que l’exécutif n’était pas responsable de certaines erreurs qui lui sont reprochées.
À l’heure des questions orales, Michel Saner a dénoncé les attaques incessantes de la majorité de l’exécutif à l’encontre de la conseillère communale, Nicole Eggenschwiler, qui est à l’origine des investigations cantonales. L’élu PDC a estimé que certains membres du Conseil communal ne semblaient pas vouloir travailler dans l’intérêt de la commune. Des accusations démenties par le maire. Jean-Bernard Vallat a déclaré ne pas souhaiter revivre la situation de ces dernières années lors de la prochaine législature. /alr