« Une mesure inacceptable et injuste » : le Syndicat des enseignants jurassiens (SEJ) dénonce la proposition du Gouvernement d’augmenter le pensum des enseignants du CEJEF de 23 à 24 périodes hebdomadaires. Il a transmis ce lundi une lettre aux députés après s'être réuni en assemblée extraordinaire mi-novembre. L’exécutif cantonal veut ainsi économiser 356'000 francs de charges en personnel au budget de l’an prochain, après le refus du report de la baisse fiscale par le peuple.
Ouvrir la porte à d'autres augmentations
Environ quatre équivalents plein-temps pourraient être supprimés avec l'entrée en vigueur de cette mesure d’économies. Rémy Meury, secrétaire général du Syndicat, refuse d’ouvrir la boîte de Pandore. « On pourrait imaginer que les enseignants primaires aient une leçon de plus et ainsi de suite », explique-t-il.
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Les femmes principales concernées
La mesure d'économies toucherait principalement le Lycée cantonal, seule division du CEJEF où tous les enseignants sont concernés par un pensum à 23 périodes. Rémy Meury craint principalement pour les enseignantes de l'établissement, pour la plupart engagées à temps partiel.
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Selon le SEJ, les comparaisons cantonales démontrent que le pensum de 23 périodes est largement majoritaire en Suisse. A Bâle-Campagne, un canton avec lequel le Jura collabore pour la maturité bilingue, le pensum est de 22 périodes. /mmi