La gestion hydraulique du Doubs est emblématique d’une gouvernance transfrontalière. Le cours d'eau serpente entre les deux pays. Et sa qualité biologique s’est fortement dégradée notamment à cause de l’exploitation de trois barrages. Le lâcher d’eau et à l’inverse la retenue ont causé d’énormes dégâts sur la faune, piégée par l’assèchement rapide du lit de la rivière. Grâce un groupe binational, depuis 2017, un règlement a été mis sur pied pour coordonner les éclusées. C’est ce qu’a rappelé Vivien Rossi, le chef du service territorial Doubs à l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse, lundi lors de la Matinée de la Conférence TransJurassienne à Porrentruy. Désormais côté français, on aimerait établir une seule concession pour les trois exploitants afin d’améliorer encore la gestion du débit de l’eau. Les concessions arrivent à échéance ces dix prochaines années à des dates distinctes.
Deux enjeux essentiels
Le groupe de travail binational doit faire face à deux enjeux essentiels. Le premier est la gestion hydraulique du Doubs, à savoir améliorer l’adéquation entre la production d’électricité et les impacts sur la faune aquatique. Le second est de travailler sur la qualité du cours d’eau. Grâce au règlement sur l’eau de 2017, les éclusées sont mieux coordonnées et s'effectuent par palier, mais reste encore une marche qu’il faudrait parvenir à gommer. /ncp