Le projet de géothermie profonde à Haute-Sorne autorisé sous conditions

Le Gouvernement jurassien a décidé de négocier une nouvelle convention avec les promoteurs ...
Le projet de géothermie profonde à Haute-Sorne autorisé sous conditions

Le Gouvernement jurassien a décidé de négocier une nouvelle convention avec les promoteurs, notamment dans le domaine sécuritaire, en préalable à la reprise du projet pilote

Le ministre de l'environnement David Eray était l'invité du Journal de 12h15. Le ministre de l'environnement David Eray était l'invité du Journal de 12h15.

Le Gouvernement jurassien est prêt à relancer le projet de géothermie profonde à Haute-Sorne, sous certaines conditions. La nouvelle est tombée jeudi matin alors que l’exécutif avait ouvert il y a deux ans une procédure pour éventuellement y mettre un terme. Le Gouvernement a décidé de revoir différentes bases du projet. Une convention sera négociée avec le promoteur Geo-Energie Suisse pour intégrer de nouvelles exigences en matière de sécurité. L’exécutif cantonal a également annoncé la mise sur pied rapide d’une commission de suivi et d’information qui devra garantir « la transparence et la communication autour du projet ». Enfin, il évoque la création d’un comité de patronage regroupant des autorités jurassiennes et fédérales.

 

De nouvelles exigences envers le promoteur

Sous réserve d’une optimalisation du cadre sécuritaire, le Gouvernement jurassien est d’avis que « le canton a beaucoup à gagner avec un tel projet au regard des enjeux liés au défi climatique et aux impératifs de développement des énergies renouvelables ». Concrètement, l’exécutif cantonal entend négocier avec le promoteur la mise en place de différentes mesures de sécurité recommandées par le Service sismologique suisse, notamment le recours à des campagnes de reconnaissance du sous-sol avec une technologie 3D ou encore des actions supplémentaires sur les bâtiments riverains.

 

Un dossier aux multiples rebondissements

Pour rappel, le Gouvernement avait donné son feu vert au projet en 2015, en adoptant un plan spécial cantonal. Au fil des ans, l’opposition n’a toutefois pas cessé d’augmenter. Plusieurs événements y ont contribué, notamment des séismes en Corée du Sud et en Alsace survenus dans le cadre de projets plus ou moins similaires. L’exécutif avait alors décidé de commander un rapport au Service sismologique suisse. Ce dernier a relevé que le concept d’évaluation et de gestion des risques était solide. Le SSD a toutefois formulé plusieurs recommandations pour améliorer la sécurité.

Malgré ce document, le Gouvernement a décidé en avril 2020 d’ouvrir une procédure pouvant mener à la révocation du plan spécial adopté en 2015. A l’époque, l’exécutif avait évoqué les « événements négatifs intervenus dans d’autres projets et des réactions fortes dans la population et le monde politique ». Le Parlement jurassien avait notamment adopté en décembre 2018 une motion demandant l’arrêt immédiat du projet. /comm-alr-fco

Le président du Gouvernement jurassien et ministre de l'environnement, David Eray, était l'invité du Journal de 12h15. Pour lui, il n'est pas question de sacrifier la sécurité des Jurassiennes et Jurassiens avec ce projet : 


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