Le législatif jurassien a accepté une motion pour interdire les distributeurs automatiques dans les écoles primaires et revoir leur contenu pour des produits plus sains dans le secondaire et post-obligatoire. Il s’est en revanche opposé à introduire une taxe sur les sucres-ajoutés
Afin d’étoffer le dispositif de lutte contre l’obésité, les députés jurassiens ont approuvé par 47 voix contre 8 pour 4 abstentions, ce mercredi, une motion pour limiter l’accès aux boissons sucrées et autres sucreries dans les écoles et cafétérias du canton. Le député des Verts Philippe Bassin proposait de supprimer certains distributeurs automatiques dans les écoles jurassiennes ou d’en remplacer le contenu par des aliments sains. Et dans le même esprit d’améliorer le choix des produits vendus aux caisses des cafétérias du canton. Le Gouvernement, en accord avec la motion, a prôné l’interdiction de ces automates dans les écoles primaires (non concernées actuellement dans la pratique selon l’exécutif) et le remplacement de leur contenu par des produits nutritionnellement adéquat dans les écoles du secondaire et du post-obligatoire. Seul l’UDC s’y est opposé, préférant le postulat et laisser le choix aux élèves pour développer l’esprit critique cher au député Philippe Rottet. Pour Yves Gigon, « ce n’est pas à l’Etat de dire aux parents ce que doivent manger leurs enfants ».
Une taxe jugée trop complexe et mal ciblée
La députée verte Pauline Godat plaidait en complément, dans une seconde motion, pour une taxe cantonale sur les sucres ajoutés dans les boissons et produits ultras transformés. Le texte a été largement rejeté par 50 voix contre 9. Sa mise en œuvre a été jugée trop complexe et mal ciblée par l’ensemble des autres groupes ainsi que par le Gouvernement. « C’est de la rhétorique, ce sont des mesures couteuses et non efficaces. Comment fait-on concrètement pour interdire à un citoyen d’aller acheter un coca à Tavannes ? Ou pour que les douanes contrôlent tout ce qui entre ? Les besoins administratifs seraient énormes », a balayé le ministre de la santé Jacques Gerber. /jpi